Sarkozy propose d'instaurer une dose de proportionnelle... comme en 2007
Comme un air de déjà entendu... Nicolas Sarkozy veut "corriger à la marge le mode de scrutin, pour que tous les grands courants politiques puissent avoir des représentants ".
L'idée lancée hier à Marseille peut paraître neuve dans la bouche du président sortant. Pourtant, si l'on appuie sur la touche rewind, la voilà, dans un autre discours de Nicolas Sarkozy. 29 avril 2007, à Bercy. Il n'était pas encore président, mais déjà en campagne :
"Je m'engage, si je suis élu président de la République, à réunir toutes
les forces politiques de la nation et à discuter avec elles de la
possibilité d'introduire un peu de proportionnelle au Sénat ou à
l'Assemblée Nationale sans créer le risque d'une instabilité qui serait
désastreuse."
"Un clin d'oeil au FN" (PS)
Cette proposition à quelques semaines des élections législatives "arrive au moment où elle ne peut pas se traduire , a commenté de son côté hier soir François Hollande sur BFM TV. Il a été président pendant 5 ans, il aurait parfaitement pu introduire la proportionnelle, il ne l'a pas fait. Pire encore, il a fait voter une réforme constitutionnelle en 2008 où il a écarté la proportionnelle ".
Pour Claude Bartolone, le président socialiste de Seine-Saint-Denis, la ficelle est grosse.
"La charité de quelques sièges, merci beaucoup !" (MoDem)
Au MoDem, c'est l'expression "à la marge " qui a fait tiquer. Pour François Bayrou interrogé par l'AFP, "c'est un nouveau leurre. Parce que l'idée de proportionnelle, c'est-à-dire d'un scrutin juste, qui respecte équitablement tous les grands courants de la vie politique, est incompatible avec l'expression 'à la marge'. La charité de quelques sièges, merci beaucoup " !
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