Sarkozy prolixe devant les ambassadeurs
Cette année, la traditionnelle conférence des ambassadeurs s'est déroulée lors d'une actualité particulièrement chargée. L'Afghanistan, la Géorgie, et la présidence française de l'Union européenne, avec son volet économique, entre autres dossiers "chauds". De quoi donner lieu à un certains nombre de déclarations présidentielles, sur divers sujets.
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Le refus d'isoler la Syrie
Première annonce forte du discours, celle d'une visite à Damas la semaine prochaine, après quatre ans de gel diplomatique. Celui-ci avait été décidé par Jacques Chirac, après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
_ Le chef de l'Etat a entre autres expliqué qu'il avait préféré s'engager "dans une autre voie, plus risquée c'est vrai, mais plus prometteuse: celle d'un dialogue dans la clarté débouchant sur des progrès tangibles".Paris avait déjà fait un pas significatif lorsque Bachar al-Assad, le président syrien, avait été invité pour les cérémonies du 14 juillet dans la capitale.
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Fermeté vis-à-vis de Moscou
Lorsque la diplomatie française avait présenté son "plan de paix" à Moscou et Tbilissi, le texte avait donné l'impression de plutôt favoriser les exigences russes. Depuis, la lenteur du retrait des troupes et les déclarations intimidantes ont quelque peu fait évoluer le point de vue de Paris, tout du moins les propos tenus.
_ Après avoir "condamné fermement" hier la décision de Dmitri Medvedev de reconnaître l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, la France et Nicolas Sarkozy parlent aujourd'hui d'une "décision inacceptable". Il s'agit d'un "changement unilatéral des frontières", et Moscou doit retirer ses troupes "sans délai". -
Objectifs inchangés pour l'Afghanistan
Après la mort des dix soldats français de l'Isaf, la semaine dernière, et la polémique qui se prolonge sur les conditions exactes de cette embuscade, Nicolas Sarkozy ne change pas de cap sur la présence militaire à Kaboul, et dans l'est du pays (voir nos articles).
_ "On s'engage dans la durée ou alors ça n'est pas la
peine de s'engager" a-t-il dit. Pour lui, un retrait militaire signifierait le "retour des talibans et d'Al-Qaïda, avec en plus la déstabilisation assurée du Pakistan voisin".Matteu Maestracci avec agences
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