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Sarkozy prépare son retour : "Je ne peux pas ne pas revenir"

Un article de l'hebdomadaire Le Point à paraître jeudi ne fait pas mystère de la volonté de Nicolas Sarkozy de revenir sur le devant de la scène politique. "Je ne peux pas ne pas revenir" confierait l'ancien président de la République à ses visiteurs. Une perspective qui ne surprend pas les députés.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Philippe Wojazer Reuters)

"Moi je suis plutôt heureux,
et c'est le cas de beaucoup de Français et de députés, de savoir que Nicolas
Sarkozy n'exclut pas la possibilité d'un retour"
, lance le député UMP Daniel
Fasquelle. Une réaction après la publication dans l'hebdomadaire Le Point
d'un article affirmant que l'ancien président de la République est désormais prêt à
un retour en politique. "Je ne peux pas ne pas revenir. C'est
une fatalité"
, répète-t-il à ses visiteurs du soir.

Même si son entourage direct dément
de tels propos, cette phrase n'étonne absolument pas ceux qui rencontrent
régulièrement l'ancien chef de l'État dans ses bureaux de la rue de Miromesnil
à Paris. Patrick Ollier ne semble pas surpris même s'il refuse de confirmer... ou
d'infirmer : "Je trouve tout à fait lamentable que les gens qui
rencontrent Nicolas Sarkozy développent ensuite 'on m'a dit, il m'a dit'. Je le
rencontre, je n'ai jamais rien dit de ce qu'il m'avait dit. Quand on se parle,
c'est personnel".

Nicolas Sarkozy : un recours pour
quelques députés

"Tout dépendra de l'état de
la France en 2017",
explique l'ancien ministre du Budget Eric Woerth.
Nicolas Sarkozy, un recours ? C'est en tout cas ce que pense le député de la
Manche Philippe Gosselin "même si un certain nombre de nos concitoyens
n'apprécient pas Nicolas Sarkozy"
. Selon lui "l'homme dérange
encore mais je pense que l'image
négative va finir par s'estomper et il apparaîtra réellement comme un
recours".

Mais à ses visiteurs, Nicolas
Sarkozy ne se contente pas d'affirmer son envie. Au passage, il moque également
son propre camp. François Fillon ? Un "traître". Laurent Wauquiez ? Un
"ingrat". Xavier Bertrand ? Un "boudeur". Jean-François
Copé ? Nicolas Sarkozy le compare à un Harlem Désir de droite.

"Se garder des petites
phrases"

Quand Daniel Fasquelle y voit "les
traits d'humour"
d'un homme "qui n'est pas rancunier et qui sait
pardonner aux uns et aux autres et le moment venu utiliser tous les
talents"
, Jacques Myard regrette lui "des petites phrases ".
Ce n'est pas comme cela "qu'on gagne la confiance des Français" ,
explique-t-il.

"Il faut savoir se garder
de ces petits bouts de phrases qui n'amènent rien à la politique, qui discréditent
non seulement l'auteur mais aussi l'ensemble de cette classe politique.
Vacherie pour vacherie il vaut mieux se taire."

Surtout, estime Hervé Mariton, "le
sujet n'est pas de savoir si M Dupond, M Durand, M Sarkozy, M Fillon revient
ou ne revient pas. Ce n'est pas faire de mots plus ou moins aimables à l'égard
des uns et des autres. Le sujet c'est de savoir comment on règle les problèmes
des Français".  

Reste que Nicolas Sarkozy n'a pas
beaucoup d'amis et de supporters à l'Assemblée nationale. Très majoritairement,
les députés ne veulent pas de son retour. Le problème, explique l'un d'eux,
c'est que ce n'est pas le cas des militants et sympathisants qui rêvent de
revoir Nicolas Sarkozy effectuer son grand come back en politique. 

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