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Sarkozy étrenne son nouvel avion pour se rendre au G20

Le nouvel avion présidentiel, un long-courrier acheté d’occasion et totalement réaménagé, effectue son vol inaugural aujourd’hui entre Paris et Séoul. Nicolas Sarkozy l’utilise pour la première fois pour un déplacement présidentiel.
Article rédigé par franceinfo
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Pas encore étrenné, le nouvel avion présidentiel avait déjà son surnom : "Air Sarko One". Par analogie à "Air Force One" – l’appareil qui transporte le président américain, en général un Boeing 747 – et comme pour souligner que ce nouvel appareil est un peu le résultat d’un "caprice" du locataire de l’Elysée.

Car jusqu’à présent, lorsque le président français effectuait un long déplacement à l’étranger, vers l’Asie ou un vol transatlantique, il lui fallait faire une escale technique de ravitaillement. Car l’autonomie des appareils de la flotte présidentielle était limitée à 7.000 km.
_ Cet A330, qui remplace deux moyen-courriers A319, a un rayon d’action de 12.000 km.

Bloc opératoire

Acquis auprès de la compagnie Air Caraïbes, l’A330-200, d’une capacité initiale de 324 places, a été transformé en un appareil VIP d’une soixantaine de places. A l’avant, une chambre avec lit double, une salle de bain, un bureau-salon, une salle de réunion et même un petit bloc opératoire, en cas d’intervention chirurgicale urgente.
A l’arrière, une salle de communication pour les transmissions cryptées, une cabine de 60 sièges business pour les accompagnateurs du président, et une classe économique pour les collaborateurs plus éloignés.
L’avion présidentiel, affecté à l’Escadron de transport, d’entraînement et de calibration (Etec) de l’Armée de l’air, est également équipé de leurres antimissiles pour parer à une éventuelle attaque. (voir notre infographie ci-dessous).

"Avion privé" de Sarkozy (Royal)

Il sera basé à Evreux (Eure) et devra décoller des aéroports parisiens d’Orly ou Roissy-CDG, la piste de la base aérienne de Villacoublay (Yvelines) d’où décollaient les A319, étant trop courte pour lui.
_ Les autres appareils de l’Etec – Falcon 7X, 900 et 50 – resteront stationnés à Villacoublay.

Le coût et l’aménagement de ce nouvel A330 – dont le budget est estimé à 176 millions d’euros – avaient suscité la polémique. En juin dernier, Ségolène Royal l’avait qualifié "d’avion privé" de Nicolas Sarkozy.
_ Le mois suivant, face aux allégations du Canard Enchaîné, le gouvernement avait été contraint de démentir l’aménagement à bord d’une "baignoire sabot". Luc Chatel avait alors affirmé que l’aménagement de l’appareil ne comportait "rien d’ostentatoire" .

Gilles Halais, avec agences

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