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Sarkozy : croissance ramenée à 1% en 2012, pas de hausse généralisée de la TVA

Nicolas Sarkozy a annoncé ce soir à la télévision une révision de la croissance pour l’élaboration du budget 2012. Parmi les économies à trouver, il exclut une hausse généralisée de la TVA. Le chef de l’Etat est aussi revenu longuement sur l’accord de Bruxelles la nuit dernière, la Grèce, les banques, la dette, les "affaires" et son éventuelle candidature à l'Elysée.
Article rédigé par franceinfo
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En annonçant que la prévision de croissance pour 2012 est ramenée de 1,75% à 1%, Nicolas Sarkozy reconnait qu'il faut trouver entre six et huit milliards d'euros d'économies supplémentaires pour boucler le budget de l'état. Les mesures d’économie seront annoncées après le G20, c'est à dire après le 4 novembre prochain.
Parmi ces mesures, il a exclu une hausse généralisée de la TVA, qui a été largement évoquée depuis quelques jours dans le débat politique. "Ca pèserait sur le pouvoir d'achat des Français, sur la consommation des Français", ce qui serait "injuste", a-t-il argumenté. Avant d'ajouter que les décisions devaient être prises en ayant "à l'état d'esprit la convergence avec nos amis allemands". (L'Allemagne où la TVA a augmenté ces derniers années).
En début d'émission, Nicolas Sarkozy était largement revenu sur l'accord de Bruxelles la nuit-dernière.

"On a évité la catastrophe"

Le chef de l'état a commencé par dire que "s'il n'y avait pas eu d'accord hier soir, ce n'est pas seulement l'Europe qui sombrait dans la catastrophe, c'est le monde entier".
Avant d'affirmer que l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001 avait été "une erreur" ; "son économie n'était pas prête".
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy affirme qu'il "fait confiance" à la Grèce pour sortir de la crise mais que "les gens en Grèce doivent payer des impôts".

Les banques

Le président de la République souhaite que "la quasi-totalité des dividendes" des banques françaises "servent à l'augmentation de leurs fonds propres plutôt qu'à la rémunération de leurs actionnaires".
"Le gouverneur de la Banque de France aura pouvoir de sanction et de contrôle". Et de conclure à l'adresse des français : "vous pouvez avoir confiance dans la solidité de vos banques"

La dette

"Ce qui a donné du pouvoir aux agences de notation, c'est la dette" déclare Nicolas Sarkozy. "Le problème, ce ne sont pas les agences de notation mais les 49,5 milliards d'intérêts que nous devons rembourser"

La Chine

Le chef de l'état estime que l'indépendance de l'Union européenne "ne sera(it) en rien remise en cause" par des investissements chinois dans la zone euro. "Si les chinois veulent placer leur argent dans l’euro, c’est qu’ils ont confiance dans l’euro", a-t-il précisé.
Au sujet des nouvelle puissances économiques mondiales, il a évoqué une taxation de certaines importations. "Il n'est pas possible, dans un monde ouvert, de continuer à recevoir des produits de pays qui font du dumping monétaire et social".

Attaque des socialistes

Le chef de l'état a aussi attaqué les socialistes, que ce soient les années Mitterrand et le candidat Hollande. Le Chef de l'état est remonté jusqu'en 1983 pour reprocher au pouvoir socialiste de l'époque d'avoir instauré la retraite à 60 ans, d'avoir nationalisé les banques ; il a ensuite évoqué les années 90 pour dénoncer les 35 heures et il a aussi critiqué le projet de création de 60.000 postes dans l'Education nationale de François Hollande ; "où est-ce qu'on va trouver l’argent" s'est-il demandé.

Affaire Karachi

Nicolas Sarkozy s'est montré outré par les mises en cause, notamment de son ami Nicolas Bazire ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur à Matignon.
"Je trouve particulièrement odieux qu'on utilise la douleur de familles
(des victimes de l'attentat de Karachi en 2002, ndlr) au service d'intérêts politiciens, de magouilles et, pour tout dire, dans la volonté de salir les gens".

Candidature en 2012

Enfin, questionné à plusieurs reprises sur sa volonté de se succéder à lui-même à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a répondu : "Le débat sur la question de ma candidature sera tranchée fin janvier-début février". "J'ai fait mon choix, celui d'être président de la République jusqu'à la dernière minute".

Gérald Roux

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