Sarkozy : "Ce n'est pas mon fils qui est visé, c'est moi"
Il n'y a pas de problème dans la majorité, estime le Président. "Il ne faut pas confondre le climat du milieu médiatique, qui est par construction politisé et agité, avec la réalité de la société française". En un mot, ce sont les médias qui en font trop. Tout va très bien madame la Marquise...
Même réaction en ce qui concerne les accusations de népotisme entourant la future élection de son fils Jean à la tête de l'Epad. Nicolas Sarkozy se pose en victime: "A travers cette polémique, qui est visé ? Ce n'est pas mon fils. C'est moi." Et cette polémique a été déclenchée par "ceux qui ne se sont jamais faits à (s)on élection". Ces mêmes personnes "qui n'ont rien à dire sur le fond" et qui "essayent d'attaquer sur tous les sujets avec une mauvaise foi et une méchanceté qui ne trompera pas les Français".
La candidature de son fils? Il en a été "le premier surpris". Et à ceux qui pensent que le nom du président est très pratique, Nicolas Sarkozy rétorque: "il n'a pas plus de droit qu'un autre mais pas moins non plus", tout en justifiant l'arrivée dans l'arène politique de son fils de 23 ans comme allant dans le sens du "rajeunissement de nos élites politiques qui ont bien vieilli".
A propos de la "cagnotte scolaire", récompensant la ponctualité dans certains lycées, le président botte en touche. S'il se dit réticent à envisager une récompense financière pour les élèves qui renonceraient à l'absentéisme, il partage l'idée de Martin Hirsch de valoriser et de "récompenser ceux qui font plus que leur devoir". Travailler plus pour gagner plus, même au lycée...
Sur l'affaire Clearstream et l'emploi malheureux du mot "coupable", Nicolas Sarkozy admet qu'il aurait pu s'abstenir d'un tel commentaire. "J'aurais été mieux inspiré", avoue t-il.
Enfin, il justifie la suppression de la taxe professionnelle en parlant d'un "impôt imbécile". Les élus des collectivités locales apprécieront...
Après les polémiques, de nouvelles promesses, en vrac: "La France n'enverra pas un soldat de plus" en Afghanistan ; "Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts et je ne les augmenterai donc pas" ; "Je ne toucherai pas au bouclier fiscal". Enfin, le président prend date : le débat sur les retraites sera lancé, "sans tabou" en 2010.
Et puis des phrases rassurantes qui élèvent l'idéal patriotique. A propos de la crise : "La France est, de tous les pays industrialisés, celui qui a le moins souffert de la crise". Et de la taxe carbone, déjà si décriée: "Nous obtiendrons la taxe carbone aux frontières de l'Europe".
Pour finir, le président renouvelle son soutien à son Premier ministre, François Fillon. "Nous travaillons main dans la main. Ni lui ni moi ne nous reconnaissons dans les commentaires qui sont faits sur nos relations".
Quant à sa candidature en 2012, Nicolas Sarkozy entretient le mystère : "C'est une question qui se posera dans le courant de l'année 2011, pas avant".
Anne Jocteur Monrozier
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