Sarkozy au Liban, pour témoigner du soutien de la France
Ils y sont tous : Patrick Devedjian, Jean-François Copé et Jean-Pierre Raffarin pour l'UMP ; François Bayrou pour le MoDem ; François Hollande pour le PS ; Marie-Georges Buffet pour le PCF ; Jean-Michel Baylet pour le PRG. Les Verts avaient été oubliés, mais l'oubli est maintenant réparé. Cécile Duflot sera du voyage. Le premier ministre François Fillon et le ministre de la défense, Hervé Morin sont également du voyage.
_ L'image est belle. Et le symbole, très clair : "C'est un geste d'unité nationale. Le Liban est très important pour la France, parce que ce qui se passe ici engage tout l'équilibre de la région", a déclaré François Bayrou.
Nicolas Sarkozy, a été accueilli à l'aéroport par le nouveau président libanais, Michel Sleimane, ainsi que par le Premier ministre Fouad Siniora et le président du Parlement Nabih Berri. L'armée libanaise a tiré 21 coups de canon en son honneur. Après avoir salué une haie de responsables libanais, le président français a inspecté la garde d'honneur avant que l'orchestre entonne les hymnes nationaux français puis libanais.
Nicolas Sarkozy est le premier président non arabe à se rendre au Liban après l'élection du général Sleimane, le 25 mai dernier.
"Aujourd'hui, une nouvelle page est peut-être en train de s'ouvrir entre la France et la Syrie, a déclaré Nicolas Sarkozy dans un entretien accordé à trois quotidiens libanais. Depuis trop longtemps, la situation de blocage et de crise au Liban empêchait la reprise progressive d'un dialogue" mais avec l'élection du nouveau président libanais, consécutif à l'accord de Doha, "les choses sont peut-être en train de changer. C'est en tout cas ce que je souhaite", a-t-il ajouté.
Au palais présidentiel à midi, Nicolas Sarkozy a déjeuné avec Michel Sleimane et les dirigeants des 14 partis qui participent au dialogue national libanais. Même s'il n'est pas franchement à l'origine de l'accord interlibanais, le président français a exhorté tous les partis libanais à appliquer totalement et loyalement cet accord, qui est - selon la formule de l'Elysée - “un rayon d'espoir au bord du gouffre”.Le chef de l'Etat a également demandé la mise en place rapide d'un tribunal international, chargé de juger les assassins de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
Nicolas Sarkozy aura également un entretien privé avec Michel Sleimane, pour voir comment la France peut aider au dialogue national.
_ Mais pas question de s'entretenir avec des responsables politiques en particulier. Pas question de voir séparément Mohamed Raad, qui représentera le Hezbollah, principale force d'opposition aujourd'hui.
Un temps envisagée, la visite des soldats français de la Finul, la Force internationale des Nations-Unies, a finalement été abandonnée. Car le président français souhaite donner à cette journée une tonalité avant tout politique, explique-t-on du côté de l'Elysée. Seul le ministre de la Défense, Hervé Morin, s'y rendra.
Guillaume Gaven avec agences
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