Sarkozy 2012 : retour aux "valeurs"
Référendums sur les chômeurs et les étrangers
Dans cette interview, Nicolas Sarkozy évoque le recours à un référendum sur les obligations des chômeurs, comme celle de savoir s'ils ont le droit de refuser un emploi ou une formation.
Pour, lui, il faut "une forme de révolution" pour l’assurance chômage en France. Un nouveau système avec une indemnisation versée en contrepartie d’une formation. Au bout de quelques mois, obligation pour tout chômeur de suivre une formation qualifiante. Et à l’issue de cette formation, le chômeur devra accepter la première offre d’emploi correspondant au métier pour lequel il aura nouvellement été formé. Le président de la République annonce une grosse réforme de la formation professionnelle et la possibilité d’un référendum sur ce sujet après le mois d’avril.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy envisage une réforme du droit des étrangers qui prévoirait notamment de confier à un juge administratif les décisions d'expulsions. Il s'interroge à ce propos sur le recours à un référendum.
Sur le sujet de l’immigration, le chef de l’Etat estime que ce n’est "vraiment pas le moment" d’accorder le droit de vote aux étrangers. Nicolas Sarkozy déclare enfin vouloir durcir les conditions d'obtention d'un titre de séjour après un mariage avec un Français, en introduisant des critères de "logement" et de "ressources" comme pour le regroupement familial. Pour lui, une telle disposition permettra de combattre "plus efficacement les fraudes" .
Pas de mariage gay, pas de loi sur l’euthanasie
Sur des sujets de société sensibles, Nicolas Sarkozy choisit de rester dans le conservatisme. Il affirme qu’il n’est pas favorable au mariage homosexuel. "En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution sociale essentielle qu'est le mariage" , déclare le chef de l'Etat. Le président explique que le mariage homosexuel ouvrirait la porte à l’adoption.
Sur la fin de vie et l’euthanasie, Nicolas Sarkozy est opposé à une évolution de la loi. "L'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à nos conceptions de la dignité de l'être humain".
Enfin, le chef de l’Etat ne livre pas de date pour sa candidature à l’élection présidentielle, mais il concède que "le rendez-vous approche".
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