: Vidéo Rokhaya Diallo s'étonne "qu'on découvre le racisme en France depuis quinze jours"
Le Mrap, la Licra, SOS Racisme appellent à une Marche contre le racisme le samedi 30 novembre ; le PS soutient cette initiative et tenait un meeting mercredi 27 pour soutenir Christiane Taubira. Pour Rokhaya Diallo, le gouvernement ferait mieux de prendre des mesures concrètes.
Elle n'ira pas marcher, le 30 novembre, à Paris, de la place d'Italie à Bercy, alors que les grandes associations antiracistes et centrales syndicales appellent à défiler samedi "pour faire barrage au racisme". Et s'étonne que certains découvrent le racisme en France depuis quinze jours...
RokhayaDiallo, essayiste et militante antiracisme, présidente de l'association les Indivisibles, estime qu'il y aurait eu de meilleures occasions de marcher contre le racisme. "L'année dernière, à Marseille, des habitants des quartiers nord ont brûlé un camp de Roms. Avec la bénédiction d'une élue socialiste, Samia Ghali, qui a dit publiquement qu'elle ne condamnait pas. C'est un moment où on aurait pu marcher."
Et le meeting à la Mutualité du PS en soutien à la garde des Sceaux Christiane Taubira, victime d'attaques racistes ? "Absolument sympathique, reconnaît Rokhaya Diallo, mais je rappelle que le PS est au pouvoir et donc en mesure de mettre en place une politique de lutte contre le racisme." Ainsi, le droit de vote pour les résidents étrangers est une promesse qui remonte à l'époque de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, de 1983, et "réitérée par François Hollande. Et toujours pas honorée". Autre promesse : la lutte contre les contrôles au faciès. Jean-Marc Ayrault s'était engagé à mettre en place un récépissé en cas de contrôle, resté pour l'instant lettre morte - ce qui n'a pas été fait.
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