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"Rien de ce que fait Claude Guéant en matière d'immigration ne me satisfait", dit Alain Minc

"Vous allez être surpris par l'importance et le nombre de sujets (que Sarkozy) va lancer". L'économiste, banquier, essayiste, visiteur du soir, Alain Minc fait le tour de l'actualité dans l'Express de cette semaine. Morceaux choisis.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Alain Minc (archives) (ERIC PIERMONT / AFP)

"Vous allez être surpris par l'importance et le nombre de sujets (que Sarkozy) va lancer". L'économiste, banquier, essayiste, visiteur du soir, Alain Minc fait le tour de l'actualité dans l'Express de cette semaine. Morceaux choisis.

Alain Minc fait dans "L'Express" de cette semaine un tour d'horizon de l'actualité politique, économique et sociale.

Sur l'Immigration : "Rien de ce que fait Claude Guéant en matière d'immigration ne me satisfait. L'enfant de naturalisé que je suis est pour l'accroissement du nombre de naturalisations. Si l'on a fini par corriger la circulaire sur les étudiants étrangers, le signal envoyé est totalement négatif. Je suis contre l'immigration clandestine, mais la naturalisation, selon des critères précis, est plutôt un hommage rendu à la France."

En avril 2011, M. Minc pensait que M. Guéant, passé du poste de secrétaire général de l'Elysée à celui de ministre de l'intérieur, faisait ses classes. Il le défendait alors.

"Vous allez être surpris par l'importance et le nombre de sujets qu'il va lancer !", dit-il à propos de Nicolas Sarkozy. Sans toutefois donner de précisions sur la fin du mandat présidentiel déjà marqué par les annonces sur le financement de la protection sociale.

"Le PS est prisonnier d'une logique parlementariste"

A propos de la perte du AAA, M. Minc, qui serait celui qui aurait conseillé au chef de l'Etat d'en faire un enjeu, il fait cet aveu : "s'il n'y avait pas eu cette dramatisation, les deux plans d'ajustement auraient été difficiles à lancer et nous aurions été sacrément davantage sur le toboggan".

Sur l'Euro : "Il ne peut pas mourir. D'abord, parce que son coût de destruction serait au-delà de l'imaginable. Au bord du gouffre, les décisions jugées aujourd'hui iconoclastes seraient prises. Ensuite, tout le monde veut le sauver, y compris les Allemands, qui étaient européens par mauvaise conscience historique et le sont devenus par intérêt".

"Il y a des piliers dans la Ve République auxquels il ne faut pas toucher : le nucléaire, la politique familiale et certains éléments de la politique étrangère. Partout dans le monde, on veut copier notre politique nataliste", dit-il à propos d'une réforme du quotient familial :

Sur le candidat socialiste à la présidentielle : "Je suis sûr que François Hollande comprend le monde tel qu'il est, mais il ne le montre pas. Le PS étant prisonnier d'une logique parlementariste, son candidat fait des compromis avec les tendances de son parti".

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