Rétropédalage de Marine Le Pen sur l'usage de la torture
Invitée ce mercredi matin de BFMTV-RMC, Marine Le Pen a été invitée à commenter le rapport du Sénat américain sur l'usage de la torture par la CIA après le 11-Septembre. Pour la présidente du Front national, "Il faut arrêter de voir dans les Etats-Unis le symbole du bien absolu. Moi, je ne condamne pas. Sur ces sujets-là, il est assez facile de venir sur un plateau de télévision pour dire: +hou la la, qu'est-ce que c'est mal+ ! Ce sont des contextes très compliqués ". Et elle prend l'exemple d'un attentat en cours, une "bombe tictac tictac tictac doit exploser ..." et alors là "il est utile de faire parler la personne ..." Même sous la torture? "Avec les moyens qu'on peut. .."
La position de Marine Le Pen est donc parfaitement claire malgré son démenti.
Interprétation malveillante. Face au terrorisme, pas d'angélisme. "Les moyens qu'on peut" : les moyens de la loi, évidemment pas la torture.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 10, 2014
"Je n'ai rien à regretter. Cette déclaration a fait l'objet d'une interprétation tout à fait malveillante. Quand je dis, on utilise les moyens qu'on peut, qu'on peut légalement utiliser car la torture est interdite en Franc e" a-t-elle précisé dans Questions d'info (LCP, France Info, Le Monde AFP).
Le problème pour Marine Le Pen, c'est que Gilbert Collard, le secrétaire général de son Rassemblement Bleu Marine a embrayé sur ses premières déclarations sur iTélé: "C'est vrai que la torture doit être le recours ultime quand il faut sauver des vies, la torture pour la torture c'est ignoble, mais cette espèce de lâcheté qui consiste à dire: 'tant pis que les innocents meurent pourvu que j'ai les mains propres '" avant d'évoquer des "choix courageux. .."
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