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Retraites : première journée de concertation sans accroc à Matignon

La CFDT est "rassurée" et le MEDEF parle d'"ouverture" du gouvernement. La tonalité de la première journée d'entretiens entre Jean-Marc Ayrault et les partenaires sociaux lundi a semblé plutôt apaisée. Reste que le suspense sur le financement des retraites demeure.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Syndicats et patronat se sont succédé lundi toute la journée à l'hôtel Matignon pour un round de consultations avant la présentation du projet de réforme des retraites.

Le MEDEF parle d'"ouverture"

A sa sortie de Matignon, le patron du MEDEF Pierre Gattaz a affirmé que le Premier ministre lui avait "tendu la main sur une réflexion concernant la protection sociale et le coût du travai l". Si une baisse du coût du travail venait s'ajouter au Crédit d'impôt-compétitivité, "je dirai +bravo+ ", a déclaré Pierre Gattaz. Le MEDEF voudrait un transfert des cotisations sociales patronales sur la TVA ou la CSG. C'est une vieille revendication.

Hausse de la CSG ?

La hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) est une des questions centrales du financement des retraites. Lundi matin, le président de la CGMPE (patronat) a rappelé son opposition à une hausse de la CSG sauf s'il s'agit d'aligner le taux des retraités sur celui des actifs. "Si on aligne (le taux de) la CSG entre les actifs (7,5%) et les retraités (6,6%), je peux l'accepter, c'est une concession que je peux faire ", a précisé Jean-François Roubaud.

Cette hausse de la CSG "reste une hypothèse ", a ajouté pour sa part le CGT. "Cette mesure n'est pas écartée ", a précisé le secrétaire général de la centrale Thierry Lepaon.

Pas de modification du calcul

Auparavant, la délégation de la CFDT avait obtenu du Premier ministre l'assurance que les règles de calcul des retraites ne seraient pas modifiées pour les générations partant d'ici à 2020 selon son secrétaire général, Laurent Berger. Et les pensions ne seront pas baissées, ni même gelés.

Le leader syndical a aussi confirmé "la mise en place d'un compte-pénibilité ", permettant aux salariés exerçant des métiers pénibles de partir plus tôt à la retraite ou de se reconvertir. "Une mesure de justice", selon la CFDT.

La seconde journée de concertation va voir madi notamment défiler Force Ouvrière, l'UNSA et la FSU à Matignon.

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