Retraites : "pas question de revenir en arrière" (Fillon)
"Aucune mobilisation ne règlera le problème démographique", estime François Fillon, au lendemain de la journée interprofessionnelle de grève et de manifestations, qui a réuni dans la rue entre 800.000 (police) et 2 millions (syndicats) de manifestants.
Droit dans ses bottes, le locataire de Matignon réaffirme qu’il n’est "pas question de revenir en arrière sur ce qui est le fondement même de la réforme, à savoir l’allongement de la durée du travail (…) On peut tourner le sujet dans tous les sens, faire miroiter" d'autres solutions "dont l'augmentation des impôts, la seule mesure véritablement efficace est le relèvement de l'âge de départ à la retraite", assure François Fillon.
_ "L’intérêt général nous demande de ne pas transiger" : le gouvernement va donc, selon le Premier ministre, "continuer à avancer pas à pas".
Le projet de loi sur la réforme "sera présenté au conseil des ministres le 13 juillet", comme prévu.
Carrières longues, pénibilité
François Fillon laisse cependant quelques fenêtres de négociation, notamment pour la phase de discussion au Parlement à la rentrée, comme la prise en compte de la pénibilité et des carrières longues : "aucun Français ayant commencé à travailler avant 18 ans ne sera obligé de partir à la retraite après 60 ans", assure le chef du gouvernement.
Par ailleurs, élargissant son propos aux finances publiques, François Fillon a précisé que l’effort de réduction des niches fiscales – qui porte sur 5 milliards d’euros pour la période 2011-2013 – pourra être poussé jusqu’à 8,5 milliards d’euros "si la conjoncture l’impose" .
Gilles Halais, avec agences
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