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Retraites : après le défilé, la guerre des chiffres. Et maintenant ?

C'est le sport national, au sortir d'une journée de mobilisation : concours de calculette entre manifestants et police. À Paris, les chiffres avancés vont du simple au double : 30.000 contre 15.000. À Marseille, du simple au décuple ! _ Mais qu'importe le nombre exact (qu'on ne connaîtra jamais), les syndicats sont bien conscients que la grève ne durera pas indéfiniment. Ils réfléchissent donc dès aujourd'hui à d'autres formes de protestation.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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D'un côté, la satisfaction affichée des syndicats d'avoir réussi à faire masse dans les rues, à deux semaines d'intervalle. Selon eux, les manifestants hier étaient même plus nombreux que le 7 septembre : 2,9 millions contre 2,5 millions il y a deux semaines pour la CFDT, trois millions contre 2,7 pour la CGT dans
les 231 cortèges recensés (213 la dernière fois).

Est-ce la méthode de calcul, la myopie des uns ou des autres, ou une certaine mauvaise foi partagée ? En tout cas, en face, les chiffres avancés par le gouvernement sont exceptionnellement différents. Selon le ministère de l'Intérieur, les cortèges n'ont drainé que 997.000
manifestants contre 1,12 million le 7 septembre pour toute la France.

Le pompon revient à Marseille, où le grand écart entre chiffres officiels et comptes des syndicats restera dans les annales. La police a annoncé 22 000 manifestants, soit 5 000 de moins que le 7 septembre, alors que la CGT parle de 220 000, soit 20 000 de plus qu’il y a deux semaines… Même scénario, quoique moins caricatural, à Toulouse ou Paris. En revanche,le journal La Croix relève qu'à Ouessant au moins, on sait, à l'unité près, que 130 personnes ont fait "le tour du bourg pour protester contre la réforme". Une foule pour l'île bretonne !

Les commentaires sont donc du même acabit. "La grande démobilisation qu’espérait le gouvernement n’a pas eu lieu", note le Cégétiste Bernard Thibault. Tandis que le ministre du Travail Éric Woerth constate "une décélération
incontestable".

ET MAINTENANT ?

L'important pour les syndicats est de faire perdurer ce mouvement. Ils se réunissent dès ce matin pour fixer la date de la prochaine - ou des prochaines - mobilisations contre la réforme des retraites. Et réfléchir à leur forme surtout.
Les 8 représentants des principales centrales du pays ont rendez-vous à Montreuil au siège de la CGT à partir de 10 heures.

Cécile Quéguiner, avec agences