Réserve ministérielle de 2011 : la droite (très) bien servie
C'est une (petite) victoire pour l'association "Pour une démocratie directe", qui avait obtenu de la justice que le ministère de l'Intérieur, qui est censé gérer la réserve ministérielle, lui communique ses données. Elle avait déjà obtenu des informations sur la réserve parlementaire. Mercredi, elle a publié de nouvelles données dévoilant la répartition de la réserve ministérielle en 2011. Des données, publiées sur le site de l'association ainsi que sur celui de Regards citoyens, que l'association juge toutefois encore restent incomplètes.
François Baroin, le mieux servi
On y apprend notamment que François Baroin, ministre du Budget, puis de l'Économie durant cette période, a obtenu la part la plus importante des quelque 33 millions d'euros alloués. Le maire UMP de Troyes a ainsi obtenu près de trois millions d'euros pour des collectivités ou associations. Il est suivi par François Fillon, alors Premier ministre (deux millions d'euros) et Jean-François Copé, député de Seine-et-Marne et président de l'UMP à cette époque (un million d'euros).
Mais aussi Bernadette Chirac, Frédéric Nihous ou Jérôme Cahuzac
Autre enseignement : François Guéant, fils de Claude Guéant alors ministre de l'Intérieur, a pu distribuer 322.500 euros d'aides. Ce qui le fait apparaître à la 25e position du classement. Bernadette Chirac, conseillère générale de Corrèze, a obtenu 16.410 euros de subventions pour la commune de Chaumeil. Frédéric Nihous lui, patron du parti Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), a obtenu 38.700 euros de subventions pour la commune de Baudreix dans les Pyrénées-Atlantiques. Quelques mois plus tard, son parti ralliait l'UMP en vue de l'élection présidentielle.
À noter quand même l'apparition dans le classement d'un certain... Jérôme Cahuzac. Avec 295.000 euros d'aides obtenues, il est le premier élu PS du classement, à la 28e position. Et il capte le tiers des aides obtenues par des élus socialistes en 2011 (un million d'euros).
Le détail de la réserve ministérielle, ci dessous
Pour éviter les résultats incomplets, et favoriser la transparence, l'association "Pour une démocratie directe" demande la publication de tous les comptes de l'État et des collectivités territoriales sur une plateforme unique. Prochaine étape, la réserve gérée par le ministère du Budget, dont la publication fait l'objet d'une nouvelle procédure judiciaire.
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