Qui sort, qui est pressenti ? Tractations et rumeurs à la veille du remaniement
Qui ne reviendra pas au gouvernement ? Qui va y rester ? Qui va y entrer ? Les pronostics vont bon train. Francetv info vous révèle ceux qui semblent les plus crédibles.
Manuel Valls nommé à la tête d'un "gouvernement de combat" pour embrayer après le fiasco des élections municipales : François Hollande a choisi l'option remaniement, lundi 31 mars, et remplace donc Jean-Marc Ayrault.
Selon Le Monde, le nouveau gouvernement devrait être annoncé mercredi 2 avril dans la matinée. Il devrait être "resserré" autour d'une quinzaine de ministres, assure une journaliste de Libération sur Twitter.
#Hollande et #Valls ont planché sur le gvt une partie de la nuit à l'Elysée, équipe resserrée en vue (15 ministres max envisagé) #DirectGvt
— laure bretton (@laurebretton) April 1, 2014
Mardi sera donc une journée riche en coups de téléphone pour Manuel Valls. Et en parallèle, les pronostics vont bon train. Francetv info en fait le tour.
Ceux qui sont sûrs de partir
Les ministres écologistes Cécile Duflot et Pascal Canfin n'ont pas attendu longtemps pour faire savoir qu'ils ne participeraient pas au gouvernement Valls. Quid des autres membres d'Europe Ecologie-Les Verts ? Le bureau d'exécutif d'Europe Ecologie-Les Verts s'est mis d'accord pour interdire toute participation au gouvernement, mardi soir, à l'issue d'une journée de discussions. Si un élu acceptait malgré tout d'accepter un ministère, il serait exclu du parti. Cette décision a été prise contre l'avis d'une majorité de parlementaires du parti écologiste qui souhaitait un maintien au gouvernement.
Elle aussi est connue pour ses oppositions à Manuel Valls : Christiane Taubira, la ministre de la Justice, semble donc logiquement sur le départ. D'autres femmes sont aussi sur la sellette : Yamina Benguigui, éclaboussée par des accusations de fausse déclaration de patrimoine, ainsi que Sylvia Pinel (Artisanat), Hélène Conway-Mouret (Français de l'étranger) et Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat), assure Le Parisien (article payant).
Ceux qui devraient rester
Les Hollandais. Amis de longue date du président, Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian et Stéphane Le Foll n'ont pas trop de souci à se faire. "Pas question pour le chef de l'Etat de laisser les mains totalement libres à son ex-ministre de l'Intérieur", note Le Parisien. Ces fidèles ministres devraient donc rester. Sapin devrait conserver le ministère du Travail, tout en étant chargé des Affaires sociales, selon les informations d'Europe 1. Les deux autres conserveraient également leur portefeuille (Défense pour le premier, Agriculture pour le second).
Les représentants de l'aile gauche du PS. Pour contrebalancer l'image sociale-démocrate qu'il incarne, le futur Premier ministre, classé dans l'aile droite du PS, pourrait choisir de conserver Benoît Hamon et Arnaud Montebourg au sein de son équipe. C'est ce qu'assurent Le Figaro et Le Parisien, pariant sur des promotions pour les deux cautions de gauche du gouvernement. Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a prévenu : "Dans une équation de gauche, il y a forcément moi ou Arnaud dans le gouvernement, pour que celui-ci conserve un peu d'équilibre". Mais son collègue du Redressement productif laisse planer le doute quant à sa participation.
Les valeurs sûres. Les ministres Fleur Pellerin (PME et Economie numérique), Laurent Fabius (Affaires étrangères) ou encore Bernard Cazeneuve (Budget) devraient eux aussi rester. Metronews affirme que la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a également de grandes chances d'être reconduite. "Le président a consulté la semaine dernière plusieurs ministres dont Najat-Vallaud Belkacem. Ils ont, pendant plus d'une heure, évoqué ensemble la suite", indique une source proche du gouvernement au quotidien. Par ailleurs, Manuel Valls a reçu mardi soir à Matignon Vincent Peillon (Education) ainsi que Arnaud Montebourg (Redressement productif).
Ceux qui sont pressentis
Qui dit remaniement dit aussi entrants. Parmi eux, Ségolène Royal, qui œuvre depuis longtemps pour intégrer le gouvernement, souligne Europe 1. La candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 et aux législatives de 2012 prendrait ainsi la tête d'un super-ministère rassemblant au moins l'Education et la Jeunesse, peut-être la Culture. Ou s'agirait-il de la Justice ? Pour ce portefeuille, le nom de Bertrand Delanoë est aussi évoqué par Le Parisien, mais l'ancien maire de Paris dément être intéressé.
Un autre Hollandais pourrait faire son entrée : François Rebsamen, pressenti à l'Intérieur. Le maire de Dijon (Côte-d'Or) ne cache d'ailleurs pas son intérêt pour ce poste.
Selon i-Télé, Anne Lauvergeon, ancienne patronne d'Areva et ancienne collaboratrice de François Mitterrand, a été approchée par Manuel Valls.
Un journaliste du Point assure aussi que le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, pourrait venir compenser le départ de l'actuelle garde des Sceaux et de l'autre radicale de gauche de l'équipe, Sylvia Pinel.
C. Taubira et S. Pinel quittent le gouvernement. Les radicaux seront représentés par JM Baylet qui se verrait confier la décentralisation.
— emmanuel berretta (@Eberretta) March 31, 2014
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