Remaniement : la parité, un enjeu pour le gouvernement

Respecter la parité au sein de l’équipe gouvernementale est un casse-tête pour l’exécutif, mais qui n’est pas une obligation légale. "Ce qui est sûr c’est qu’elle n’est pas dans la loi pour le gouvernement. La parité c’est une pratique, c’est une tradition qui est récente", indique Anne-Cécile Mailfert, membre de la Fondation des Femmes. Après des tentatives manquées, comme la nomination en 1995 de 12 ministres femmes dans le gouvernement d’Alain Juppé, quasiment toutes remerciées six mois plus tard, il faut attendre l’élection en 2012 de François Hollande pour que s’instaure un équilibre presque parfait entre hommes et femmes au sein du gouvernement.

Les femmes ne sont pas souvent nommées à des ministères de plein exercice

Dans l’équipe de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, on compte 48 % de femmes pour 52 % d’hommes. À titre de comparaison, un an auparavant, en 2011, le gouvernement de François Fillon n’était composé que de 26 % de femmes. Depuis des années, la parité est respectée, mais les femmes ne sont pas souvent nommées à des ministères de plein exercice. Au sein du nouveau gouvernement de Gabriel Attal, la totalité des portefeuilles régaliens sont désormais occupés par des hommes.