Remaniement : "Il n'y a pas de raison de censurer a priori un gouvernement qui n'a encore rien annoncé", estime le RN Jean-Philippe Tanguy

"Il n'y a pas de raison de censurer a priori quelqu'un qui n'a encore rien annoncé", estime mercredi 10 janvier sur France Inter Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, alors que La France insoumise menace de déposer une motion de censure contre le prochain exécutif si celui-ci ne demande pas la confiance du Parlement. Le député RN explique que son parti n'a pas encore pris de décision. "Je ne pense pas que les Français veulent qu'on censure a priori un gouvernement qui n'a encore rien fait ni annoncé", martèle Jean-Philippe Tanguy.

Jean-Philippe Tanguy doute qu'un vote de confiance ait lieu à l'Assemblée nationale, compte tenu de "la configuration politique" qui n’a pas changé avec le remaniement. La nomination de Gabriel Attal à Matignon n'amène, selon le député RN, "aucune voix", "aucun nouveau député pour élargir la majorité" présidentielle. Le député du Rassemblement national critique en effet la décision d'Emmanuel Macron de nommer Premier ministre Gabriel Attal. Il pense que ce dernier "va se révéler un Premier ministre placebo". "Il passe suffisamment peu de temps à chaque poste pour qu'on se rende compte qu'il était compétent", fustige Jean-Philippe Tanguy. Il estime qu'à la tête de l'exécutif, Gabriel Attal "va être rattrapé par les événements et va devoir rendre des comptes".

S'il "salue" quelques décisions prises par celui qui était jusqu'à présent ministre de l'Éducation nationale, le député RN tient surtout à rappeler que ces mesures "étaient les [siennes]". "Quand il met fin au collège unique, qui était un tabou du système français, qu'on soutient depuis 30 ans ; quand il expérimente l'uniforme notamment à Perpignan avec Louis Aliot, on le soutient", ajoute-t-il. Jean-Philippe Tanguy prévient que "l'Éducation nationale est un ministère du temps long". Accusant Gabriel Attal d'avoir "choisi de ne pas assumer ce ministère du temps long", il y voit même "une preuve d'irresponsabilité".