Nouveau gouvernement : les nominations à la Transition écologique "n'augurent rien d'enthousiasmant", selon Greenpeace
Pour le directeur général de Greenpeace, "on cherche encore les écologistes au gouvernement", après la nomination d'Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher.
"On cherche encore les écologistes au gouvernement. C'est clair que ça n'augure rien de particulièrement enthousiasmant", a réagi ce vendredi sur franceinfo Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace, après la nomination d'Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher respectivement ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et ministre de la Transition énergétique.
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Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher étaient auparavant ministre de la Transformation et de la Fonction publique et ministre de l'Industrie dans le gouvernement sortant de Jean Castex. "Elles sont plutôt dans le moule de ce qu'on a vu des gouvernements précédents loin d'être à la hauteur sur les enjeux climatiques."
franceinfo : Deux ministres dans le gouvernement pour s'occuper de l'écologie. C'est de nature à vous donner de l'espoir ?
Jean-François Julliard : Non comme ça, je dirais non, sans les connaître. Ni l'une ni l'autre, je ne les ai jamais rencontrées. Je n'ai jamais eu l'occasion de les entendre sur les sujets environnementaux. Donc, on va voir, on va attendre, on va juger sur pièces, on va voir quels sont les actes posés. Mais c'est vrai qu'on est moins surpris. On cherche encore les écologistes au gouvernement. C'est clair que ça n'augure rien de particulièrement enthousiasmant.
Vous doutez a priori de leur implication dans les dossiers qu'elles vont avoir à traiter ?
Non, encore une fois, je ne vais pas faire de procès d'intention. Je vais attendre de les rencontrer, de voir quelles sont leurs valeurs, leurs priorités. Mais jusque-là, ce ne sont pas les personnes qui ont manifesté un engouement particulier ou une vision particulière pour la transformation d'une société vers plus d'écologie. Elles sont plutôt dans le moule de ce qu'on a vu des gouvernements précédents, qui n'a pas été bon, qui a été loin d'être à la hauteur sur les enjeux climatiques et environnementaux.
Deux ministères ça fait deux fois plus d'interlocuteurs et peut être une écoute deux fois plus forte ?
On espère que ça aura au moins cet avantage-là. De la même manière qu'on a dit que le fait qu'Elisabeth Borne s'empare, sur le papier, de ces sujets-là, c'est que l'écologie semble avoir pris plus de poids. Maintenant, encore une fois, on va voir les actes concrets. Cependant, toutes ces personnes-là viennent de la macronie, sont clairement dans ce modèle-là qui, jusque-là, n'a pas prouvé sa capacité à faire en sorte que la société soit plus écologique et plus respectueuse de l'accord de Paris dont Emmanuel Macron s'est fait le grand défenseur il y a 5 ans maintenant.
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