Réformes : six Français sur dix veulent que le gouvernement lève le pied
En une année, l'opinon s'est littéralement retournée. En 2014, quand on les interrogeait, les Français voulaient que le rythme des réformes s'accélère. Aujourd'hui, c'est tout le contraire. Il faut dire que les mouvements de grogne se sont succédé ces derniers mois : chez les enseignants, les policiers et même les avocats et les gardiens de prison.
Le conflit chez Air France : symptomatique
Et puis, bien sûr, il y a eu Air France, qui "domine nettement le palmarès des événements économiques et sociaux les plus marquants pour les Français" en octobre, note Gaël Sliman, le président d'Odoxa. Plus de huit Français sur dix voient d'ailleurs dans ce conflit un symptôme : le dialogue social se dégrade dans le pays. Le spectre d'une contagion, d'une explosion, comme lors des grandes grèves de 1995 n'est pas loin.
Mauvais signe pour le gouvernement, selon ce sondage, les Français ne font pas confiance aux politiques pour mener le changement en matières économique et sociale. Plus des deux-tiers des sondés misent sur les syndicats et le patronat. Ce message, François Hollande devrait peut-être y être attentif : ce jeudi après-midi à Nancy, il s'apprête à prononcer un discours sur sa volonté de continuer à réformer jusqu'au bout, sans perdre un seul jour. Le contraire, donc, de ce qu'attendent les Français.
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