Reconduit au perchoir, Bartolone fait son mea culpa sur la "race blanche"
Battu dimanche par Valérie Pécresse (Les Républicains) au second tour, Claude Bartolone avait dès dimanche soir annoncé qu'il remettrait son mandat de président de l'Assemblée nationale à Bruno Le Roux, le président du groupe PS au Palais Bourbon. Il a été reconduit, sans surprise, dans ses fonctions. Claude Bartolone était titulaire du "perchoir" depuis juin 2012 et s'était mis "en congé de présidence" le temps de la campagne pour les régionales.
Le président du groupe Les Républicains de l'Assemblée Christian Jacob avait demandé mardi matin, en vain, que Claude Bartolone se présente à nouveau devant l'ensemble des députés. Une demande rejetée par la majorité.
Valls à la rescousse
Devant les députés PS, Claude Bartolone a concédé que sa formule pendant la campagne accusant son adversaire Valérie Pécresse de défendre "Versailles, Neuilly et la race blanche" n'était "pas forcément calibrée".
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Dans l'après-midi, c'est Manuel Valls qui a volé au secours du président de l'Assemblée, lui renouvelant son "soutien" et sa "confiance" lors de la séance des questions aux gouvernement. Répondant au député Les Républicains Claude Goasguen, qui lui demandait de condamner les propos de Claude Bartolone, le Premier ministre a déclaré : "Ces polémiques, elles sont derrière nous."
Retrouvez ma question au gouvernement condamnant les propos diffamatoires de Claude Bartolone à l’encontre de… https://t.co/7pw1eGEDWj
— Claude Goasguen (@ClaudeGoasguen) December 15, 2015
Bartolone absent une dizaine de jours "pour raisons de santé"
Mais Claude Bartolone ne reprendra pas tout de suite ses fonctions de président de l'Assemblée : le socialiste sera absent une dizaine de jours pour raisons de santé, a annoncé son entourage. Claude Bartolone, 64 ans, a passé des examens cardiologiques dans l'après-midi à l'hôpital américain de Neuilly, près de Paris.
L'absence de Claude Bartolone du "perchoir" pour la séance de questions au gouvernement a été critiquée par la droite, des élus Les Républicains l'accusant de "déserter".
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