Réactions très contrastées après le plan emploi de Sarkozy
Première réaction, la plus attendue peut-être : celle du parti présidentiel. Qui n'est pas vraiment une surprise. L'UMP n'est que louange - on s'en serait douté. Pour Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, ces annonces sont “excellentes”. Pas moins.
Beaucoup, beaucoup plus critique, la gauche ne se gêne pas, elle, pour ironiser sur le retour des contrats aidés - ce qu'elle-même estime avoir mis en place avec les emplois-jeunes. François Hollande, le Premier secrétaire du Parti socialiste, estime que le discours contenait “beaucoup de promesses verbales, de 'moi je' et de 'yaka' mais aucune mesure décisive”.
Le Parti communiste se borne à constater que “le contraste entre les milliards promis aux banques sans contreparties, et le vide intersidéral sur le financement des mesures pour l'emploi est saisissant”.
Syndicats sous pression
Du côté des syndicats, on est aussi très critique. Forcément. Nicolas Sarkozy leur a tout de même bien mis la pression, pour que les négociations sur l'assurance-chômage et la formation professionnelles se concluent d'ici la fin de l'année.
A la CGT, Bernard Thibault estime que les annonces ne sont “absolument pas à la hauteur de la crise”. Les emplois aidés, dit-il, ne sont pas une réponse adaptée à la situation ; car ce ne sont pas des emplois durables.
_ Le secrétaire général de la CGT appelle même les autres syndicats à se concerter pour envisager une “mobilisation commune”.
La CFDT estime simplement que les mesures pour l'emploi ne sont “pas à la hauteur” pour rassurer les salariés, et que les investissements de l'Etat sont sans commune mesure avec ceux consentis en faveur des banques.
Plus pondérée, la CFTC salue l'extension des contrats aidés et des CTP. Mais elle s'érige contre la pression que le président de la République met sur les syndicats. “Je trouve paradoxal qu'on nous mette la pression comme ça, alors que le gouvernement n'a pas fait grand chose jusqu'ici en matière d'emploi: il considérait jusqu'il y a peu que c'était le marché qui allait régler tous les problèmes”, explique ainsi Gabrielle SImon, la secrétaire générale adjointe de la CFTC.
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