Réactions de Le Pen et Joly à l'intervention du Raid à Toulouse
Mercredi 21 mars, le RAID tente d'interpeller le suspect des septuples meurtres de Toulouse. Les politiques suivent le déroulement des opérations. Les commentaires restent prudents ce matin, mais ont néanmoins des arrières-pensées politiques.
Ce matin, les politiques réagissent à l'intervention en cours à Toulouse pour interpeller le suspect des meurtres de Toulouse.
Le Pen évoque le risque fondamentaliste
Marine le Pen a exprimé son soulagement sur I-Télé. "Mais, maintenant il faut poser les questions politiques", déclare-t-elle. "Le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays. Il faut mener la guerre contre ces groupes politoco-religieux-fondamentalistes qui tuent nos enfants et nos jeunes hommes catholiques, juifs ou musulmans".
Elle critique ensuite ceux qui journalistes ou politiques avaient évoqué la piste de l'extrême-droite. "MM. Bayrou et Mélenchon sont disqualifiés dans cette campagne pour les propos qu'ils ont tenu".
La candidate du FN se fait ensuite plus consensuelle. "Je rassure les Français musulmans. En aucune manière, je considère qu'ils doivent être amalgamés avec les fondamentalistes.(..) Il y a des centaines de milliers de Français musulmans qui sont Français avant d'être musulmans. C'est la fraternité entre juifs, chrétiens et musulmans qui va permettre de lutter contre l'avancée du fondamentalisme", explique-t-elle.
"Maintenant on va s'interroger sur la pertinence de notre politque internationale. En Libye, ce sont les mêmes fondamentalistes qu'on a mis au pouvoir", conclut-elle.
Joly lance un appel à la paix
Eva Joly était l'invitée des "4 Vérités sur France 2". La candidate d'Europe-Ecologie souhaite que le suspect soit interpellé vivant. Elle rappelle "l'émotion de tous le pays,et combien la douleur est grande et la situation insupportable".
"Je lance un appel à la paix pour que nous trouvions une façon de mieux-vivre ensemble", lance Mme Joly qui est également interrogée sur le parrallélisme avec la tuerie d'Oslo en juillet dernier.
Quelle peut-être la suite de la campagne ? "Je pense que notre responsabilité est de continuer à avoir un projet pour la France pour que nous tenions compte de cette violence pour l'apaiser", répond-elle.
Masi elle se fait ensuite plus polémique mettant en cause les discours "discriminants" de Nicolas Sarkozy et Claude Guéant qui "n'arrangent rien". "Nous sortons d'une période de cinq années où on a monté les Français les uns contre les autres. Il est temps d'avancer que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise", accuse Mme Joly.
Enfin interrogée sur sa campagne, elle répond que "ce n'est pas le jour de parler des sondages mais des valeurs républicaines pour lutter contre le racisme", termine-t-elle.
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