Rapport de la Cour des comptes : Pierre Giacometti, conseiller en communication, livre son analyse
Après sa mise en cause dans le rapport de la Cour des comptes sur les contrats de communication des certains ministères, Pierre Giacometti, patron d'une société de conseil et proche de Nicolas Sarkozy, répond aux critiques dont il est l'objet.
Après l'analyse par Présidentielle 2012 (francetv.fr/2012) d'un rapport critique de la Cour des comptes sur les dépenses de communication du gouvernement, Pierre Giacometti, conseiller de Nicolas Sarkozy mis en cause dans ce document, a fait part de ses réactions au lemonde.fr.
Le rapport mettant en évidence des irrégularités dans le processus d'attribution de certains contrats de conseil, de coaching ou de communication, M. Giacometti indique : "Quand tel ou tel ministère nous assure avoir pris les dispositions nécessaires pour que le respect du code des marchés publics soit assuré, nous n'avons pas de raisons d'en douter. Le problème que pointe la Cour des comptes quant à la bonne exécution des marchés publics n'est pas de notre ressort."
Ancien directeur général de l'institut de sondage Ipsos-France et fondateur d'un cabinet de conseil , M. Giacometti précise qu' "en tant que prestataire, nous nous assurons de la légalité des contrats que nous signons". Et il ajoute : "le souci d'interprétation du code des marchés publics relève du commanditaire et de la Cour des comptes, mais en aucun cas du prestataire."
Delphine Batho (PS) fait une demande d'audition
Il souligne que "les nouvelles règles d'équilibre et de contrôle effectuées par la Cour des comptes et la commission des finances, voulues par la réforme constitutionnelle, sont plutôt saines. Cela n'empêche pas les divergences d'interprétation des codes des marchés entre la Cour et le gouvernement."
M. Giacometti "constate qu'il y a une mise en cause de la preuve de l'exécution des contrats entre [sa] société et les ministères" dans le rapport. Il rétorque que sa société a "assuré et délivré toutes les prestations qui figurent dans les contrats et Matignon a toutes les pièces pour le démontrer". Toutefois, il ajoute : "Seul le client, qui est propriétaire des informations, est maître de la confidentialité de ces informations. Et nous respectons cette confidentialité".
Interrogé par Le Figaro, les services du premier ministre qui sont épinglés par le rapport de la Cour de comptes sur le respect des procédures fixées par le code des marchés ont fait savoir de leur côté : "Compte-tenu du contexte, nous avions besoin de recourir à la procédure d'urgence". "Cette procédure est d'ailleurs prévue dans le code des marchés publics. Nous avons une divergence d'appréciation avec la Cour des comptes sur ce point".
Enfin, Delphine Batho, député PS, a suggéré jeudi l'audition de François Fillon et de M. Giacometti, pour ces contrats passées en 2008 et 2009 dont fait état la Cour. Mme Batho a fait cette demande lors de l'examen des crédits notamment du Service d'information du gouvernement (SIG), un organisme placé sous l'autorité du premier ministre.
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