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Rama Yade a bien été radiée des listes électorales de Colombes

La commission de révision des listes a refusé de la réinscrire dans un autre bureau de vote, après sa radiation de son ancien bureau en décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Rama Yade le 20 octobre 2010 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). (CYRIL FOLLIOT / AFP)

Rama Yade ne peut plus invoquer un "simple changement de bureau de vote". L'ex-secrétaire d'Etat et conseillère municipale d'opposition de Colombes (Hauts-de-Seine) a bel et bien été radiée des listes électorales de la ville. La commission de révision des listes a refusé de la réinscrire, comme en atteste mardi 10 janvier l'affichage officiel de ces listes. La conseillère municipale et régionale a annoncé à l'AFP qu'elle avait "déposé un recours devant le tribunal d'instance de Colombes dès son ouverture mardi vers 13h15" afin de contester ce refus. 

Rama Yade veut briguer en juin la circonscription d'Asnières-Colombes-sud, actuellement aux mains du député UMP Manuel Aeschlimann. Son absence des listes ne remet cependant pas en cause sa candidature aux législatives, mais elle ne pourra pas voter dans la commune. 

Elle avait été radiée "d'office" du bureau n°1 le 15 décembre par la commission de révision parce qu'elle ne pouvait justifier de son attache avec la ville. Rama Yade avait toutefois nié cette radiation, invoquant une simple régularisation consécutive à un changement d'adresse.

Une décision "politique" pour Rama Yade

Philippe Sarre, le maire socialiste de la ville, qui avait annoncé en décembre cette radiation, affirme sur son blog que la conseillère municipale "ment aux électeurs de Colombes en prétendant avoir son domicile réel sur la commune"

La proche de Jean-Louis Borloo avait engagé les démarches nécessaires pour être inscrite dans un autre bureau de vote, le n° 29 de la ville. Elle impute à Philippe Sarre le refus de la commission et qualifie la décision de "politique".

"Elle intervient alors que j'ai produit un nombre de justificatifs supérieur à ce qui est requis par les mairies en temps normal pour une domiciliation. Le motif du rejet - l'absence de date sur le bail - est farfelu puisque que cette date figure bien sur le document",  affirme-t-elle. 

La décision de la commission n'a pas d'incidence sur l'enquête préliminaire ouverte le 22 décembre par le parquet de Nanterre pour fraude. Celle-ci vise à déterminer si les documents produits par l'élue pour justifier son domicile sont valables ou pas. Elle a été ouverte après la transmission d'éléments à la justice par Philippe Sarre. 

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