Raffarin-Royal : la bataille du Poitou
La cour d'appel de Rennes a condamné jeudi dernier l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle à régler plusieurs mois de salaires impayés à deux anciennes attachées parlementaires. La candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007 dénonce un "guet-apens judiciaire" tendu par l'UMP.
"Pour un responsable politique, la délinquance sociale, c'est la faute majeure", a assuré M. Raffarin sur BFM-TV et RMC-Info, estimant que démissionner "une question d'honneur" pour "Mme Royal (qui) est condamnée par la justice pour licenciement abusif". "Je pense vraiment que Mme Royal n'a pas beaucoup de considération ni pour ses salariés, ni pour ses personnels", a ajouté l'ancien président de la région Poitou-Charentes, dont la protégée, Elisabeth Morin, avait été battue par Mme Royal en 2004, affirmant qu'elle avait "déçu un certain nombre de gens".
Dans un communiqué, Mme Royal a dénoncé les propos "diffamatoires" de M. Raffarin. "Dans le jugement, dont curieusement l'UMP a eu connaissance avant tout le monde, le terme de 'licenciement abusif' n'apparaît pas", remarque la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes. Pour elle, "cette raffarinade a au moins un avantage. On voit bien qui est à l'origine de ce guet-apens judiciaire. Ceux qui l'ont organisé n'ont pas, contrairement à ce qu'ils prétendent, obtenu tout ce qu'ils souhaitaient".
Six collaborateurs de Mme Royal ont affiché leur solidarité dans un autre communiqué. "Ségolène a toujours bien traité, bien payé et bien considéré toutes celles et tous ceux qui travaillent pour elle", assurent Yves Debien, maire de Melle (Deux-Sèvres), ainsi que les cinq assistantes parlementaires Emmanuelle Huet, Marie Gauthier, Marie-Josèphe Castillejos, Marilène Simmonet et Marie-Dominique Escartin-Hamon.
Caroline Caldier avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.