Rachida Dati "choquée" par des nominations faites par François Fillon

Rachida Dati a accusé dimanche 1er avril François Fillon d'avoir "nommé au Conseil économique et social" des personnes "pour l"aider dans sa campagne" électorale parisienne.

L'ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati, qui conteste toujours l'investiture UMP de François Fillon aux législatives à Paris, se dit "choquée" dimanche 1er avril que le Premier ministre ait, selon elle, "nommé au Conseil économique et social" des personnes "pour l"aider dans sa campagne".

"Il (François Fillon) a nommé au Conseil économique et social des personnes" non pour "leur compétence", mais "simplement parce qu'ils sont parisiens et qu'ils peuvent l'aider dans le cadre de sa campagne", a déclaré à Radio J l'ancienne garde des Sceaux.

"Ca me choque"

"Regardez les dernières nominations au Conseil économique et social", a-t-elle insisté, "moi ça me choque, je ne fais pas de la politique comme ça".

Comme on lui demandait si elle accuse le Premier ministre de clientélisme, elle a rétorqué: "Peut-être n'a-t-il pas le choix pour essayer de gagner les législatives".

"M.Fillon mène un combat acharné contre moi"

"Malgré ce qu'il me fait, je suis entièrement mobilisée à la réélection de Nicolas Sarkozy, dans l'intérêt de la France. C'est un secret pour personne, il (M. Fillon) mène un combat acharné contre moi, il met la pression pour que je sois exclue de la campagne présidentielle. On a besoin de tout le monde pour gagner", a encore déclaré l'eurodéputée.

Elle a ajouté, ironique: "Ce qui le sauve c'est peut-être son apparence, parce qu'il est bien coiffé, un beau costume, des chaussette rouges, donc tout
va bien!".

Des accusations qui rejoignent celle de la CGT

La CGT avait dénoncé mi-mars les récentes nominations de 72 personnalités par décret présidentiel au Conseil économique, social et environnemental (CESE), intervenues dans "la précipitation" à six semaines de la présidentielle, pour "remercier" des personnes membres de l'UMP.

"La grande majorité des élus ou anciens élus nommés sont tous encartés à l'UMP", avait affirmé la CGT dans un communiqué.

François Fillon a été investi par l'UMP dans la deuxième circonscription de Paris, considérée comme imperdable par la droite et qui recoupe tout ou partie des 5e, 6e et 7e arrondissement de Paris.

La maire du VIIe arrondissement, qui convoitait également cette circonscription, n'a pas obtenue d'être investie par le parti majoritaire.