Rachida Dati bientôt en robe… d’avocate
Avant d’embrasser la carrière politique qu’on lui connaît, Rachida Dati était magistrate : "elle répond à tous les critères qui permettent à un magistrat de devenir avocat", confirme le bâtonnier de Paris, Jean Castelain.
Les magistrats, comme les fonctionnaires et anciens fonctionnaires de catégorie A, ou les personnes assimilées aux fonctionnaires de cette catégorie ayant exercé en cette qualité des activités juridiques pendant huit ans au moins, dans une administration publique ou une organisation, font en effet partie des professions dispensées du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).
_ Pour revêtir la robe, il leur suffit de présenter un dossier au conseil de l’ordre, qui tranche.
Ce qu’a fait Rachida Dati, sans doute fin 2009, comme d’autres hommes politiques l’avaient fait avant elle : Jean-François Copé, Dominique de Villepin, François Baroin, Frédéric Lefebvre ou à gauche, Noël Mamère ou Christophe Caresche.
Son ennui à Strasbourg
Elue députée européenne en juin 2009 sur l’insistance du chef de l’Etat, l’intérêt de Rachida Dati pour ses nouvelles fonctions politiques avait été sérieusement mis en doute il y a moins d’un mois, après la diffusion d’un reportage de M6. Oubliant qu’elle portait un micro, l’ex-garde des Sceaux avait confié par téléphone à une amie, l’ennui qui la gagnait dans l’hémicycle européen.
Après sa prestation de serment, qui devrait intervenir avant la fin du mois, Me Rachida Dati sera "domiciliée" au cabinet parisien Sarrau Thomas Coudrec, mais n’y exercera pas. Quelque 70 avocats travaillent pour ce cabinet spécialisé notamment dans le droit des sociétés et le droit fiscal, dont l’ancien magistrat et président de l’Union syndicale des magistrats (USM) Bruno Thouzellier, qui s’était régulièrement pris le bec avec Rachida Dati lorsqu’elle était place Vendôme.
Gilles Halais, avec agences
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