Quand Alain Marleix dérape... et parle de "Coréen national"
C'est donc une petite phrase, quasiment passée inaperçue. Dans un entretien donné hier à la chaîne TV Public Sénat - dont on trouve le script sur le site Internet - Alain Marleix, spécialiste de la carte électorale à l'UMP, brosse un rapide tour d'horizon des élections sénatoriales du 25 septembre, qui s'annoncent serrées pour la droite. Et a cette phrase : “dans l’Essonne, où notre Coréen national, Jean-Vincent Placé, va avoir chaud aux plumes !”
Tollé immédiat du principal intéressé. Jean-Vincent Placé, conseiller politique de Cécile Duflot et tête de liste de la gauche pour les sénatoriales en Essonne, l'écrit sur son compte Twitter : “ Racisme, xénophobie, connerie, beauferie ? Ou tout à la fois.”
_ Dans un communiqué, il fait savoir qu'il est “Français depuis 34 ans et
uniquement français” - il a été adopté en 1975 par une famille normande, et naturalisé deux ans plus tard. “Cela démontre une fois de plus la lepénisation avancée de l'UMP après les propos condamnés de M. Hortefeux sur l'Auvergnat, le débat scandaleux sur la bi-nationalité porté par l'extrême droite populaire et les attaques indignes d'un Premier ministre, Monsieur Fillon, à l'encontre d'Eva Joly”.
L'affaire n'en reste pas là. Jean-François Copé, le patron de l'UMP, fait piteusement amende honorable. Sur son compte Twitter (encore), il écrit : “Les propos (...) sont maladroits. Je les regrette, je les récuse.”
Insuffisant, pour le Parti socialiste. Mehdi Ouraoui, conseiller politique du Premier secrétaire Harlem Désir, dénonce des propos “absolument odieux”, “anti-républicains”, “totalement insupportables pour tous les citoyens, d'origine étrangère ou non”, “très gravement contraires à nos valeurs nationales”.
_ Et de conclure. “Alain Marleix devra s'excuser, être sanctionné par Jean-François Copé.”
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