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Puteaux : la maire sortante face aux accusations de clientélisme

Dans les Hauts-de-Seine, la ville de Puteaux est aux mains de la dynastie des Ceccaldi-Raynaud depuis 45 ans. Mais pour les prochaines municipales, la campagne s'annonce tendue, sur fond de conflit familial et d'accusations de clientélisme.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Anne-Laure Dagnet Radio France)

Sur le marché de Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, deuxième ville la plus riche de France en budget par habitant, Christophe Grébert fait campagne. Le candidat MoDem, Verts et PRG échangent avec les habitants, tout comme Sylvie Cancelloni, la candidate divers droite. Les discussions sont animées notamment autour des finances de la ville.

Mais ce qui occupe les conversations, c'est surtout la succession de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, la maire sortante UMP, brouillée avec son père qui dirigeait la commune il y a encore 12 ans. Ce dernier, Charles Ceccaldi-Raynaud, soutient une liste concurrente.

Mais pas celle de Sylvie Cancelloni. La candidate divers droite espère d'ailleurs mettre fin au "ceccaldisme ", "un produit très spécifique à Puteaux qui prétend incarner une certaine droite UMP, alors qu'il n'incarne qu'une famille qui a mis une ville au service de ses intérêts ". "C'est synonyme de gabegie et de clientélisme ", poursuit la candidate.

"On a le sentiment d'être dans un petit royaume où le maire, qui est un peu la reine, décide de tout. Je vois beaucoup de gens souffrir de ce système ", renchérit Christophe Grébert.

Le candidat MoDem-Verts-PRG entend faire campagne sur le thème du retour de l'éthique en politique. Il veut mettre un terme à certaines pratiques, comme l'attribution des logements sociaux, "une des formes de clientélisme " que dénonce Christophe Grébert.

Sur les 22.000 logements que compte la commune, 5.500 sont des HLM. Autant d'électeurs potentiels rencontrés par d'étranges visiteurs, raconte Joseph, un habitant de Puteaux. "Ces personnes sont passées pendant trois jours pour savoir si nous étions satisfaits des logements, mais aussi si nous allions voter pour madame Ceccaldi-Raynaud ", explique-t-il.

Ces accusations à moitié voilées sont rejetées en bloc par la maire sortante. Elle jure qu'il n'y a aucun clientélisme dans sa commune. "C'est un mot qui n'existe que dans la bouche de mes opposants. Je travaille pour les habitants de la ville. S'il y avait du clientélisme, je ferai 100% des voix au premier tour, ce qui ne sera évidemment pas le cas ", justifie l'édile.

Le candidat socialiste, Stéphane Vazia, conteste les déclarations de la maire sortante. Lui aussi dénonce des pratiques douteuses dans la commune "Puteaux reste dans des pratiques dignes d'un autre temps. Pour pouvoir réserver une salle pour la campagne, on a du ruser et faire la demande sous un autre nom ", explique, à titre d'exemple le candidat.


Les candidats déclarés


  • Joëlle Ceccaldi-Raynaud (UMP), Christophe Grébert (MoDem-Verts-PRG), Sylvie Cancelloni (Divers droite), Stéphane Vazia (PS).

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