Cet article date de plus d'onze ans.

PSG : Goasguen embarrassé par l'avis "favorable" de la mairie du XVIe

Dans la polémique qui a suivi les violences au Trocadéro, le député-maire du XVIe arrondissement de Paris semble avoir joué les arroseurs arrosés. Claude Goasguen a ainsi été le premier à monter au feu pour critiquer "l'incapacité" du ministre de l'Intérieur, qui doit "assumer ses responsabilités" et dont il a demandé la démission. Le hic c'est que la mairie dont il est le maire avait émis un avis "favorable" à l'organisation de cet évènement.

Sylvie Johnsson

Radio France

Publié le 15/05/2013 08:53 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Invitée ce mercredi matin de France Info, Anne Hidalgo, première
adjointe de Bertrand Delanoë et candidate à sa succession s'est offerte le
plaisir de tacler le député-maire du XVIe arrondissement de Paris,
l'arrondissement où se sont déroulés les violences de lundi soir: "Le plus ridicule dans cette affaire
c'est Claude Goasguen qu'on entend demander la démission de Manuel Valls et qui
a donné un avis favorable à ce que cette manifestation se déroule sur la place
du Trocadéro".

Alors que Claude Goasguen, qui est aussi intervenu sur ce thème hier à l'Assemblée nationale, répondait sur Twitter qu'il n'avait pas "été consulté par la Préfecture de police"
et n'avoir eu "aucun contact avec elle sur ces questions", son cabinet diffusait un communiqué annoncé par un tweet au titre un peu maladroit :

Communiqué de presse de Claude Goasguen sur sa non compétence en matière de sécurité http://t.co/TiIO3O0g9V
— Claude Goasguen (@ClaudeGoasguen) May 15, 2013

Dans ce communiqué, le cabinet de Claude Goasguen, sans mentionner son avis "favorable ", précise que le document annexé à la demande et "préparé par la Ligue de Football Professionnel précisait le
plan d'implantation général, les caractéristiques techniques du podium,
l'implantation générale des zones susceptible d'être modifié , mais aucun
élément relatif aux écrans géants, aux éléments techniques de sonorisation ou
d'alimentation énergétique" .

Il
explique aussi "qu'à Paris, la sécurité dépend du Préfet de
Police, et de lui seul" et que "les
éléments d'information qui lui ont été communiqués dans ce domaine ont été très
succincts : "Barriérage assuré par la préfecture de Police et par le
PSG ; dispositif de stadiers assuré par le PSG, implantation et horaire de
mise en place à déterminer entre le PSG et la Préfecture de Police" . Mais
aucune information "sur les dispositifs de sécurité qu'elle entendait
déployer sur le site" .

Mais pourquoi donc émettre un avis favorable sur la base d'informations aussi "succinctes "?

Alors que comme l'expliquait Claude Goasguen lui même dés la soirée de lundi,"il n'était pas compliqué de prévoir dans
l'après-midi que des bandes venaient pour casser " après avoir dénoncé une "manifestation absurde dans un
endroit difficile comme le Trocadéro".