Ristournes accordées au candidat Macron : Olivier Faure souhaite que "la commission puisse réexaminer tous les comptes s'il le faut"
Le premier secrétaire du PS, invité lundi de franceinfo, estime nécessaire que "la vérité sorte" sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron, marqués par des rabais d'entreprises, selon l'enquête de la cellule investigation de franceinfo.
Le patron du Pari socialiste, invité de franceinfo lundi 11 juin, a réagi à l'enquête de la cellule investigation de franceinfo révélant que le candidat Emmanuel Macron a bénéficié de ristournes de la part d'entreprises lors de la campagne de la présidentielle en 2017. "Il faut aller au bout parce que la défiance vis-à-vis du monde politique est telle qu'il faut que la vérité puisse sortir. Je souhaite que cette fameuse Commission des comptes de campagne puissent réexaminer tous les comptes s'il le faut", a déclaré le premier secrétaire du PS.
La nécessité de "transparence"
"On peut légitimement se demander si ce n’était pas des dons déguisés. De la même façon, on aurait aimé savoir la nature des donateurs d'Emmanuel Macron", a-t-il expliqué. Mais "le candidat Macron s’est refusé à toute transparence", a ajouté Olivier Faure. Le socialiste a précisé qu'il ne réclamait pas l'invalidation de l'élection présidentielle. "Il est bon que les Français sachent à qui ils ont affaire. Il n’est pas question d’invalider" l'élection, a-t-il indiqué, ciblant au passage la Commission nationale des comptes de campagne.
Nous avons une commission qui se plaint de l’absence de moyens, mais qui visiblement n’a pas toujours été au bout de ce qu’elle aurait dû faire avec les moyens dont elle disposait.
Olivier Faure, premier secrétaire du PSà franceinfo
Par ailleurs, Olivier Faure a dénoncé une nouvelle fois "la République du fric" incarnée, à ses yeux, par Emmanuel Macron. "On a le sentiment que les lobbies sont puissants en France depuis toujours, mais qu’ils ont aujourd’hui pignon sur rue. Regardez ce qui se passe avec Total sur l’huile de palme", a-t-il déclaré, faisant ainsi référence au mouvement de protestation d'agriculteurs devant des raffineries. "On a l’impression qu’il y a Bercy et les lobbies et on aimerait comprendre quelles sont les raisons de fond qui poussent le gouvernement à être toujours de ce côté-là", a-t-il lancé.
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