En Bretagne, la campagne des élections régionales (20 et 27 juin) n’est pas de tout repos. Le président sortant, membre du Parti socialiste, va devoir affronter son vice-président, issu de La République en marche. Toutefois, les habitants sont éloignés de ces querelles. Sur un marché de Rennes (Ille-et-Vilaine), certains ne connaissent pas leur président de région, Loïg Chesnais-Girard. En revanche, son prédécesseur, Jean-Yves le Drian, aujourd’hui au gouvernement, était très connu.L’héritage de Jean-Yves le DrianLoïg Chesnais-Girard est resté loyal au ministre des Affaires étrangères. "J’assume le parcours commun que nous avons fait. Dix années, ça compte dans ma vie", estime le président sortant. Et d’ajouter : "Je suis de gauche. J’emmène avec moi des hommes et des femmes qui veulent me rejoindre pour le projet que j’offre à la Bretagne." Mais un homme lui dispute cet héritage, Thierry Burlot, son ancien vice-président. Le concerné a décidé de faire cavalier seul, sous les couleurs de La République en marche. "Loïg Chesnais-Girard a souhaité clairement s’afficher à gauche, avec deux conditions : pas de marcheurs sur sa liste et au deuxième tour un accord avec Europe Écologie les Verts. Ce n’était pas le choix de Jean-Yves le Drian, ce n'est pas le nôtre", juge Thierry Burlot. De son côté, le ministre des Affaires étrangères tente de calmer le jeu et appelle les deux rivaux à faire front commun contre le Rassemblement national.