Primaire de la gauche : trois questions sur la bisbille provoquée par les vœux de Benoît Hamon

La fin de campagne est légèrement tendue pour les candidats à la primaire de la gauche. Arnaud Montebourg dénonce l'organisation, par son rival Benoît Hamon, d'une apparition publique samedi 21 janvier, à la veille du premier tour. L'ancien ministre est allé jusqu'à saisir la Haute Autorité de la primaire qui pose ses conditions pour l'organisation de l'événement. Franceinfo résume l’affaire en trois questions.

Que reproche Arnaud Montebourg à Benoît Hamon ?

À l'origine du litige, une cérémonie de vœux organisée samedi 21 janvier par Benoît Hamon à Trappes (Yvelines), où il est élu député. La campagne officielle doit pourtant s'achever vendredi 20 janvier à minuit. Cet événement apparaît dès lors "hors délais" pour le camp Montebourg, qui a donc adressé un courrier à la Haute Autorité de la primaire : "La médiatisation de l'événement et l'intention manifeste d'en faire un événement de campagne nous semblent justifier la présente saisine." 

Comment Benoît Hamon se défend-il ?

L'équipe de Benoît Hamon n'accepte pas les accusations d'Arnaud Montebourg. Elle souligne que des vœux similaires sont organisés par le député dans sa circonscription chaque année. Il n’est donc pas question d'annuler l'événement, primaire de la gauche ou pas. "Ce n'est pas un événement de campagne, rétorque son directeur de campagne, Mathieu Hanotin. Depuis le début de sa campagne, il n'a pas eu beaucoup de temps à consacrer à sa circonscription car il a sillonné la France."

Que dit la Haute Autorité de la primaire ?

Dans sa réponse, la Haute Autorité estime "disproportionné" d'interdire la cérémonie de vœux prévue par Benoît Hamon. Elle l'autorise donc à maintenir l'événement, mais à trois conditions. D'une part, que la cérémonie se tienne "dans le format des années précédentes". D'autre part, qu'elle se fasse "hors de la présence de la presse dans la salle". Et enfin que le candidat et ses équipes s'abstiennent de "répondre à toute sollicitation médiatique en marge de cet événement, notamment aux micros qui pourraient être tendus à l'extérieur de la salle". Bref, des vœux, oui, mais en toute discrétion. Mathieu Hanotin a proposé d’inviter un membre de la Haute Autorité pour s'assurer de "la conformité de l'événement".