"On nous vend un nouveau monde en France, mais ce nouveau monde, il a fait pschit à l'échelle européenne", déplore Raphaël Glucksmann
Invitée sur France Inter, la tête de liste Place publique-Parti socialiste aux élections européennes regrette mardi 14 mai le match qui se joue entre la liste du Rassemblement national et La République en marche pour les élections du 26 mai.
"Je vois bien le kidnapping qui est en train d'être opéré sur ces élections, s'inquiète Raphaël Glucksmann. Le président Macron, ses ministres, Nathalie Loiseau, sa liste, font comme s'il s'agissait d'un deuxième tour d'élection présidentielle. Ils font un chantage au barrage". Invité de France Inter, mardi 14 mai, la tête de liste du Place publique-Parti socialiste aux élections européennes déplore le match qui est en train de se jouer entre la liste du Rassemblement national et La République en marche pour les élections du 26 mai.
Selon lui, "à l'échelle européenne, ce qui est dominant, ce n'est pas le clivage Macron-Le Pen, ce n'est pas le clivage nationalistes-libéraux, c'est d'abord le clivage gauche-droite, martèle-t-il. L'enjeu des élections européennes, c'est d'abord de savoir si les socio-démocrates ou les conservateurs du PPE seront en tête, seront la force dominante du Parlement européen. (...) Les nationalistes, ce sera un petit groupe au Parlement européen. Il faudra des gens pour les combattre, mais cela reste un petit groupe."
Il s'agit d'élections européennes. On parle d'Europe tous les cinq ans, on ne va pas se faire voler cette élection !
Raphaël Glucksmannà France Inter
"On nous vend un 'nouveau monde' en France, mais ce 'nouveau monde', il a fait pschit à l'échelle européenne", poursuit Raphaël Glucksmann. Il prend l'exemple des dernières élections législatives en Espagne, remportées par le Parti socialiste. "Pourquoi Pedro Sanchez a t-il gagné ? s'interroge Raphaël Glucksman. Il a augmenté le smic de 22%, il a imposé des mesures de gauche, il a imposé ce congé parental égalitaire que nous portons pendant ces élections, il a imposé la constitutionnalisation de l'indexation des retraites. Il a imposé des mesures de gauche. Il a montré que quand la gauche gouverne et quand la droite gouverne, ce n'est pas la même chose et il a su remobiliser le peuple de gauche."
"Nous n'en sommes qu'aux prémices"
Avec son mouvement Place publique, il espère faire la même chose en France. "Tout le monde disait, à propos de l'Espagne, que le PS était mort. Et qu'est-ce qui s'est passé ? C'est la social-démocratie qui, en retrouvant ses racines, sa capacité à ne plus suivre le marché, a imposé une politique différente de celle de la droite. C'est la social-démocratie qui renaît de ses cendres et qui l'a emporté. Et c'est ce qui va se produire en France, nous n'en sommes qu'aux prémices", espère Raphaël Glucksmann.
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