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PS: Les couteaux resteront-ils au vestiaire ?

Derrière les sourires de tous les cadres du PS après la victoire de Hollande dimanche soir, le parti arrivera-t-il à échapper aux divisions qui avaient suivi la victoire de Ségolène Royal en 2007 alors que la battue reprend la tête du parti ?
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Un PS très uni au soir de la primaire à Solférino (THOMAS SAMSON / AFP)

Derrière les sourires de tous les cadres du PS après la victoire de Hollande dimanche soir, le parti arrivera-t-il à échapper aux divisions qui avaient suivi la victoire de Ségolène Royal en 2007 alors que la battue reprend la tête du parti ?

Dès dimanche soir, François Hollande a mis en garde contre les divisions après une fin de campagne de la Primaire où les coups n'ont pas toujours été retenus. "Les leçons de 2007 ont été tirées et apprises", a noté M. Hollande. "Il n'y aura pas deux campagnes", pas plus qu'une campagne "avec double commandement".

Même ton chez Martine Aubry qui a affirmé, lundi matin, en reprenant ses fonctions de Première secrétaire du PS, rue de Solférino : "Le seul combat qui compte, c'est le combat collectif. Nous serons tous unis".

Rééquilibrage à la direction du PS
Pourtant, dès dimanche soir, Stéphane Le Foll, organisateur de la campagne de François Hollande, a clairement appelé à des changements au PS en estimant que sa direction ne peut "rester en l'état", notamment le secrétariat national (dont les membres sont élus par le Conseil national, le parlement du parti). "C'est un peu le grand pardon" au PS , a ironisé Gérard Collomb, le maire de Lyon, Hollandiste convaincu, qui réclame des postes de direction. Le numéro 2 du parti, Harlem Désir (tendance Aubry), a d'ailleurs jugé "normal et même nécessaire d'élargir la direction du parti à l'équipe de notre candidat, François Hollande".

Paul Quilès, l'ancien ministre socialiste de la Défense, qui soutenait Martine Aubry a mis en garde contre des "bagarres qui ne sont pas de cette époque. Par contre, ce qu'il faut faire et c'est fondamental, c'est l'organisation de la campagne de François Hollande, c'est qu'elle soit sans faille et qu'elle associe tout le monde".

Julien Dray avait plaidé dimanche soir pour "un rééquilibrage à l'intérieur de la direction du PS ". Ce proche de toujours de Hollande en a remis une couche lundi en affirmant : "Il faut qu'il constitue une équipe et qu'il renouvelle".

Le ton reste cependant officiellement à l'unité. "J'ai été un peu triste bien sûr (de la défaite de Mme Aubry) mais je suis tout à fait maintenant dans la dynamique pour que tous ensemble, on gagne", a déclaré Bertrand Delanoë, le maire de Paris, où Martine Aubry est arrivée en tête au second tour. "Le temps n'est pas aux règlements de compte, le temps est à la fusion des équipes", a-t-il lancé, appelant à "l'optimisation des qualités de tout le monde".

Même son de cloche chez Olivier Faure, proche de François Hollande dont il a dirigé la communication lors de la primaire: ""François Hollande n'a absolument pas besoin d'entrer dans un rapport de forces avec la Première secrétaire, ils sont dans une logique de coopération et de collaboration".

Voir le reportage d'Hélène Hug de France 2

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Les négociations avec les écologistes et la gauche
Parmi les dossiers à régler avant la présidentielle, la question des alliances et du périmètre d'une future majorité. Chez les écologistes, de Dominique Voynet à José Bové, Alain Lipietz ou Denis Baupin, beaucoup s'étaient prononcés pour la maire de Lille, jugée plus "écolo-compatible" avec ses propos sur la sortie du nucléaire, condition absolue d'EELV pour un accord avec le PS.

Résultat à EELV, "on attend de François Hollande qu'il soit dans une dynamique de rassemblement et pas un frein", explique le conseiller politique de Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé. Dans les équipes de négociations pour 2012 qui sont censées aboutir courant novembre, certains s'inquiètent. "Avec l'équipe d'Aubry, on avait bien avancé sur le fond, avec Hollande c'est sûrement reparti pour un moment" et "ce sera plus compliqué", pense Pierre Serne, conseiller régional francilien. Conscient de l'importance de la question, Gérard Collomb réclame que les "hollandistes" aient un oeil sur les élections: "Il ne peut pas y avoir Martine Aubry dans son coin qui négocierait sans en parler à François Hollande".

Déclaration de Noel Mamère le 17 octobre 2011

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Méfiance aussi du côté de Jean-Luc Mélenchon, qui a réclamé un débat. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle écrit: "Nous voulons que les électeurs puissent choisir entre les deux lignes de gauche qui leur sont proposées. La primaire socialiste n'a pas permis un tel choix d'orientation. Les deux finalistes étaient callés sur la même ligne générale. Elle a départagé deux personnes, deux façons d'être. Rien de plus".

Le débat entre les gauches n'est pas terminé surtout que Gérard Collomb affirme que François Hollande "évidemment s'inspirera du projet socialiste" mais "quand on fait un tel score, on est toujours libre".

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