Projet de loi Travail : les annonces de Manuel Valls divisent les partenaires sociaux
"CFDT, CFTC et CGC considèrent que les annonces de Valls vont dans le bon sens", a déclaré lundi le secrétaire général de l'UPA, Pierre Burban. Pourtant, même dans ce camp qui a joué la carte de la négociation (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa), le ton s'est durci à la veille des arbitrages. Les "réformistes" brandissent aujourd'hui la menace d'une mobilisation "dans la rue". L'Unef, de son côté, "appelle les jeunes à continuer la mobilisation"
FO et CGT demandent toujours le retrait du projet
En revanche, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a déclaré sur Twitter qu'il venait de confirmer au Premier Ministre la demande de retrait du projet. C'est aussi le cas de la CGT, qui fait état d'un désaccord de fond et déplore notamment l'absence d'intégration du compte épargne temps dans le compte personnel d'activité (CPA).
La version "corrigée" de la loi Travail, dévoilée ce lundi aux partenaires sociaux, est loin de convaincre la CGT. La mobilisation du 31 mars "se prépare et est plus que jamais d'actualité" a réagi Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat, à sa sortie de Matignon. "Le Premier ministre n'a rien remis en cause sur le fond regrette-t-il. Les nouvelles mesures à la marge que le Premier ministre a annoncées pourront être dérogées par accord d'entreprise. Donc nous allons avoir des lois et un code du travail différents selon l'entreprise où les salariés vont travailler. C'est ce qui pose le plus de problème".
La CFE-CGC décidera le 21 mars
Toujours sur Twitter, la CFE-CGC a annoncé qu’elle décidera le 21 mars si le projet de loi travail "a suffisamment bougé". "Nos fédérations décideront lundi 21 mars si le projet @MyriamElKhomri a suffisamment bougé ou pas. La CFE-CGC poursuit son travail!", écrit la centrale des cadres.
Le Medef, "déçu", évoque un "gros problème" et la "fin des haricots"
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a critiqué dans la foulée le retrait du plafonnement des indemnités prud’homales dans la réforme du Code du travail, évoquant un "gros problème " et se dit "déçu ". "S’il y a encore des reculades, menace Pierre Gattaz, ce sera la fin des haricots."
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