Primaire Ps : l’élection de François Hollande vue de gauche à droite

"Le choix des socialistes a été fait dans la dignité" (Pierre Moscovici)

Parmi les premiers à réagir au soir du second tour de la primaire socialiste, Pierre Moscovici salue "un magnifique résultat" pour le Ps et pour François Hollande, dont il était le coordinateur de campagne. "Le choix des socialistes a été fait dans la dignité", a-t-il souligné.

Chez les aubrystes, on se félicite également de ce succès de la primaire, à l’image de Benoit Hamon, le porte-parole du PS et soutien affiché à la maire de Lille, qui salue " un processus positif pour la démocratie ".

Martine Aubry qui s’en est donc remise aux choix des électeurs et n’a pas attendu les résultats définitifs pour concéder sa défaite face à François Hollande. " Ce soir, il est notre candidat à la présidentielle de 2012 ", a déclaré la maire de Lille qui a assuré François Hollande de son soutien total entier pour remporter la présidentielle de 2012.

Et en 2012, " la gauche vaincra ". C’est en tout cas la conviction d’Arnaud Montebourg. Le député de Saône-et-Loire, arrivé troisième au premier tour, a salué la désignation par les urnes d’un "leader incontesté" et la naissance d’une "force nouvelle que rien n’arrêtera".

" Pas de perdants ce soir, que des gagnants ". C’est l’avis de Manuel Valls, lui aussi éliminé au premier tour avant de se rallier à François Hollande qui, selon lui, "représente un espoir pour tourner la page du sarkozysme".

Cette primaire, c’était "la première étape" vers 2012, a pour sa part estimé Ségolène Royal, qui a félicité François Hollande pour sa large victoire qu'elle qualifie d'"incontestable". " L’heure est à l’union et au rassemblement ", a-t-elle poursuivi.

" François Hollande a clairement démontré qu’il était dans le camp de la gauche très à gauche " (Valérie Rosso-Debord)

A droite, on connait désormais l'adversaire socialiste pour 2012. Ce sera donc François Hollande. Et pour la députée UMP de Meurthe-et-Moselle, Valérie Rosso-Debord, il ne faut pas se tromper, c'est un candidat bien à gauche. Finalement, entre Martine Aubry et François Hollande, peu importe, c'est le projet socialiste que la droite devra combattre, estime-t-elle.

Dans le camp de la majorité, on est aussi très remonté par la place faite à ce non-événement. C’est en tous cas le sentiment de Jean-François Copé qui minimise la victoire "évidente" de François Hollande "puisque tout le monde était avec lui et avait lâché Aubry". Et le secrétaire général de l'UMP de salué plutôt le fait que "des responsables de droite et de centre droit vont (enfin) pouvoir revenir sur les plateaux de télé pour rééquilibrer le débat". " Le temps des explications maintenant va venir et on a beaucoup de questions à poser aux socialistes ", a-t-il poursuivi.

"Nous on fait avec le candidat choisi, en l’occurrence François Hollande", lance Nadine Morano, qui se demande pour sa part si Martine Aubry ne devrait pas démissionner du poste de Première secrétaire du PS. Martine Aubry qui "vient d’être désavouée" estime la ministre UMP de la Formation professionnelle qui doute en outre que la maire de Lille puisse faire une campagne "honnête" pour François Hollande.

" Ouf, cette primaire est terminée ", réagit également le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, qui pourrait annoncer sa candidature d'ici la fin de l'année. Hervé Morin qui ne veut pas de la gauche aux manettes de l'Etat et qui est impatient que " le vrai débat politique" puisse "enfin pouvoir commencer".

"Le choix sera plus clair pour les Français" (Marine le Pen)

Marine le Pen se félicite de la victoire de François Hollande, "un homme du passé", "un Chirac de gauche" qui selon elle représente "l’aile gauche de l’UMPS" tandis que Nicolas Sarkozy représente "l’aile droite". Pour la présidente du Front national, candidate à la présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy sont "deux hommes de l’ancien système", par opposition à la candidature du renouveau qu'elle souhaite incarner.

Cécile Mimaut