Présidentielle : un ouvrier nommé Philippe Poutou portera les couleurs du NPA

A la tête du Nouveau Parti Anticapitaliste, deux femmes avaient succédé à Olivier Besancenot qui avait souhaité passer la main : Myriam Martin et Christine Poupin. Mais c’est un homme qui portera les couleurs NPA à la présidentielle de 2012 : Philippe Poutou a été désigné par la majorité des suffrages lors de la conférence nationale du parti.

Cet ouvrier de l’usine Ford de Blanquefort (Gironde), totalement inconnu du grand public, a déjà été tête de liste NPA aux régionales de 2010 en Aquitaine (2,57%), mais aussi aux européennes de 2009 et aux législatives de 2007 (2,7%) sous l’étiquette LCR.

Ce syndicaliste CGT de 44 ans est un homme pugnace, excellent orateur, qui semble faire partie de l’aile dure du NPA, hostile à tout dialogue avec la gauche et tout accord avec le Front de gauche de Mélenchon.

Repli identitaire

Sa candidature a été emportée par un vote serré, dans une ambiance de division. Les délégués ont en effet confirmé le vote des congrès locaux, coupant quasiment en deux le NPA : 50,4% des militants soutiennent la ligne dure, et 40,1% sont favorables à des discussions avec le reste de la gauche radicale.
_ Philippe Poutou et Olivier Besancenot soutenaient le premier texte.

Reste à Philippe Poutou à réunir les 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter à la présidentielle, ce qui risque d’être plus difficile que pour Olivier Besancenot.

En 2002 et 2007, la candidature anticapitaliste à la présidentielle avait été portée par le facteur de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), qui avait recueilli un peu plus de 4% des voix.
_ Moins de deux ans après sa création, le NPA est passé de 9.000 membres à 3.100 votants lors des derniers congrès locaux. Il plafonne à 1% dans les intentions de vote à la présidentielle de 2012.

Gilles Halais, avec agences