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Première visite d’Etat en France du président chinois Hu Jintao

Aéronautique, nucléaire civil, banque et environnement : le président chinois Hu Jintao vient faire ses "emplettes" à Paris. Pour cette première visite d’Etat du numéro 1 chinois en France, la question des droits de l’homme sera prudemment écartée des discussions.
Article rédigé par franceinfo
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Cette première visite du président chinois fait suite à celle du président Sarkozy en Chine, en avril dernier, qui avait scellé la réconciliation franco-chinoise, après plusieurs mois de brouille sur la question du Tibet et du dalaï lama.

Plusieurs entretiens sont programmés entre Nicolas Sarkozy et son homologue de l’empire du Milieu, à Paris et à Nice, entre ce jeudi et samedi.
_ La question des droits de l’homme ne sera pas abordée. La présidence française continue de faire profil bas afin de ne pas braquer Pékin, comme elle l’a fait lors de l’attribution du prix Nobel de la paix au dissident Liu Xiaobo, jeté en prison en 2009 pour onze années. Le PS avait alors dénoncé le silence de Nicolas Sarkozy qui "déshonore la diplomatie française".

Des yuans par milliards

Profil bas sur les droits de l’homme, car la France compte bien obtenir de Pékin la signature de plusieurs contrats. Dans l’aéronautique, une centaine d’Airbus sur les 200 appareils que la Chine s’apprête à acheter chaque année. Dans la banque ensuite, Axa devrait créer avec la Chinoise ICBC une coentreprise spécialisée dans l'assurance-vie. Le groupe Total devrait annoncer une coopération avec un groupe chinois sur les technologies du "charbon propre". Et dans le nucléaire civil enfin, avec les deux tranches supplémentaires de la centrale de Taishan, dans le sud de la Chine.
_ Le quotidien Les Echos évoquait mardi de gros contrats pour le groupe nucléaire Areva : outre des avancées sur la vente de deux réacteurs EPR, il pourrait engranger un accord de plus de 4 milliards d’euros avec l’électricien chinois CGNPC pour la fourniture d’uranium.

La visite de Hu Jintao intervient à quelques jours du début de la présidence française du G20 (13 novembre) qui doit débattre d’une réforme du système monétaire international. Dans un contexte de crise économique mondiale, Paris n’a eu de cesse de répéter que sans Pékin, dont le rôle sur l’économie mondiale est "décisif et majeur", "il n’y a pas de solution".
_ Alors que les pays occidentaux, pénalisés dans leurs exportations par un yuan trop faible, font pression sur la Chine pour qu’elle apprécie sa monnaie, la France tentera de rallier Pékin à ses ambitions pour le G20, sans braquer un partenaire soucieux d’indépendance en matière financière.

Gilles Halais, avec agences

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