Premier bilan du débat sur l'identité nationale
"Contrairement à ce qui est suggéré à l'envi, le débat sur l'identité nationale ne se focalise pas sur l'immigration et l'islam, l'immense majorité des contributions est parfaitement respectueuse de nos valeurs républicaines", a déclaré le ministre. "Certains observateurs se sont focalisés au cours des derniers mois sur quelques dérapages très isolés. Ils n'ont pas réussi à faire sortir le débat de son cadre républicain; le débat n'a pas dérapé; la caricature de défouloir raciste n'a pas fonctionné. L'immigration et l'islam représentent moins d'un tiers des 26.000 premières contributions reçues sur le site internet dédié et analysées par TNS-Sofres", a poursuivi Eric Besson.
Traité de ''Laval'' ou de ''Déat'' par ses anciens camarades socialistes, M. Besson a fait le point dans l'après-midi sur ce débat national lancé le 2 novembre. Face aux critiques, mais sans citer explicitement le débat lancé par son ministre, Nicolas Sarkozy avait exhorté les Français lors de ses vœux à être ''capables de débattre sans nous déchirer, sans nous insulter, sans nous désunir''. M. Besson a précisé que 227 débats locaux avaient déjà eu lieu en France sur les 313 programmés. Il y a eu 540.000 visites sur le site, 50.000 contributions et 3 millions de pages vues, a encore indiqué le ministre.
Eric Besson "nous baratine", a estimé la porte-parole des Verts, Djamila Sonzogni. "Je ne peux pas croire le bilan que M. Besson nous donne", a ajouté Mme Sonzogni. "Ce n'est pas ce que j'ai vu de mes propres yeux et ce qui ressort des témoignages que j'ai réunis", a-t-elle dit, en affirmant que les réunions rassemblaient "beaucoup de personnes âgées et des militants de l'UMP, très peu de militants de gauche ou de militants associatifs, ou de jeunes".
"Contrairement à ce qu'a dit M. Besson, ces réunions sont axées essentiellement sur les questions de la burqa et de la religion musulmane", a-t-elle poursuivi. "Je dis à M. Besson: arrêtez les palabres pour endormir les gens", a-t-elle ajouté. "Qu'est devenu le plan anti-glandouille de la secrétaire d'Etat à la Ville Fadela Amara? Aujourd'hui, il faut que le gouvernement change sa politique. Nous sommes prêts à lui dire ce qu'il faut faire", a-t-elle conclu.
Caroline Caldier avec agences
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