Pour Vincent Peillon, le quinquennat de François Hollande sera marqué par "une refondation de l'école"
Invité de Canal + dimanche 13 mai, Vincent Peillon a promis que François Hollande mettra en œuvre une "refondation de l'école de la République". C'est l'un des plus gros dossiers du président élu qui a fait campagne notamment sur ce thème.
Pour celui qui était chargé du pôle éducation dans l'équipe de campagne du président élu, la promesse sonne comme une feuille de route, alors que son nom est régulièrement cité pour le ministère de l'éducation. Vincent Peillon a assuré dimanche sur Canal + que le président élu François Hollande mettra en oeuvre, non une "réforme", mais une "refondation de l'école de la République" et apportera aux enseignants le "respect" qu'ils méritent.
Interrogé sur les moyens de redonner le goût de l'enseignement, M. Peillon a estimé que c'était "en ne méprisant pas les professeurs, en disant à l'ensemble de la nation le respect qu'on doit apporter à ceux qui sont là pour élever nos enfants, transmettre le savoir, éclairer la connaissance".
"En redéfinissant bien sûr leurs taches, mais pas contre eux, pas sans eux, pas sans l'ensemble de la nation", a-t-il ajouté.
1000 postes de professeurs à la rentrée
"Nos professeurs sont payés en moyenne 20% de moins que dans les autres pays comparables, donc cette question se pose", a poursuivi M. Peillon.
"Nous allons remettre en place une formation, redéfinir le métier, mais ouvrir aussi des pré-recrutements, a-t-il dit. Parce qu'avec cette fameuse réforme de la mastérisation, alors que la condition étudiante s'appauvrit, il faut attendre cinq ans pour pouvoir devenir professeur, sans avoir évidement de rémunération".
"Nous allons sur les emplois d'avenir annoncés par François Hollande, réserver 30 000 postes pour réamorcer la pompe", a-t-il précisé.
Concernant l'engagement de François Hollande de créer dès la rentrée scolaire 1000 postes de professeurs des écoles, M. Peillon a souligné qu'il fallait "faire un effort pour la rentrée, sinon elle va mal se passer".
Il a indiqué qu'il y aurait "une première formation, dès la rentrée pour les premiers nommés".
"Nous allons nous appuyer sur (les IUFM) qui existent, mobiliser l'Education nationale, les professeurs plus expérimentés dans une forme de contrat de génération, dans une forme de solidarité, pour aider les jeunes collègues à bien faire leur travail", a-t-il annoncé.
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