Pour The Economist, le PS est un parti de dinosaures
Pour The Economist, les candidats à la primaire socialiste en France sont des dinosaures, seul Manuel Valls trouvant grâce aux yeux de l'hebdomadaire, en l'absence de Dominique Strauss-Kahn, disqualifié.
Dans son éditorial paru vendredi, le magazine économique britannique, connu pour ses positions libérales, ironise sur les principaux candidats à la primaire, les traitant de "paleo-socialistes" de la génération Mitterrand.
Il se moque des déclarations de Ségolène Royal contre les stock-options. Ou de celles d'Arnaud Montebourg sur la démondialisation et contre la spéculation bancaire.
Quant à Martine Aubry ou François Hollande, ils sont aux yeux de The Economist "figés dans le temps, aux alentours de 1981", notamment sur l'âge de la retraite, qu'ils veulent ramener à 60 ans. Leur credo, c'est "plus d'impôts, pas moins de dépenses", selon l'hebdomadaire.
Tous ces candidats ne détonnent pas dans le paysage français, car "les Français sont hostiles au système capitaliste de façon presque unique". Un "gauchisme" qui s'explique notamment par "l'emprise persistante de la pensée marxiste".
Bref, seul Manuel Valls est jugé sérieux, pour avoir dit qu'il faudrait un effort budgétaire aussi puissant que celui consenti après la Libération. Hélas, Valls, 49 ans, est trop jeune pour être un "prétendant sérieux".
The Economist salue en Manuel Valls un candidat qui tient un langage de vérité, rappelant que le député-maire d'Evry ne s'est pas associé à la promesse des socialistes de revenir sur la réforme des retraites du gouvernement Fillon.
Manuel Valls a, lui, jugé "pertinente" l'analyse de l'hebdomadaire. Interrogé par la presse à son arrivée à l'ouverture de l'université d'été de La Rochelle, il a répondu: "Je ne sais pas s'il faut dire qu'on est satisfait, mais je trouve que l'analyse que fait The Economist sur les différentes personnalités et sur ce que je représente est pertinente".
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