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Pour Marine Le Pen, "Nicolas Sarkozy n'aime pas la France"

Marine Le Pen a conclu ,vendredi 2 décembre, un colloque de son mouvement sur les questions de défense nationale. L'occasion d'un vibrant plaidoyer pour les valeurs du patriotisme. Valeurs dont serait dénué Nicolas Sarkozy, pour la candidate du FN.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen se définit comme la candidate de la rupture patriotique (DR)

Marine Le Pen a conclu ,vendredi 2 décembre, un colloque de son mouvement sur les questions de défense nationale. L'occasion d'un vibrant plaidoyer pour les valeurs du patriotisme. Valeurs dont serait dénué Nicolas Sarkozy, pour la candidate du FN.

En ce 2 décembre, date anniversaire de la bataille d'Austerlitz, Marine Le Pen n'a pas manqué de rappeler que Jacques Chirac n'avait pas voulu célébrer le bicentenaire de la victoire de Napoléon... en 2005.

Brevet de patriotisme

Ceci est un signe "du dégout et du mépris des élites pour le patriotisme", selon la candidate du Front national (FN). Un mépris qui animerait aussi Nicolas Sarkozy dans sa gestion de la crise européenne.

"Le chef de l'Etat installé aujourd'hui à l'Elysée n'aime pas la France", s'est écriée Mme Le Pen à la tribune du colloque organisé par le Front national sur la défense nationale. Et elle a poursuivi. "Il ne la respecte pas et il est en train de la liquider. Il n'aime pas la France et il entre chaque jour un peu plus dans la collaboration avec ses maîtres : les marchés et les banques", a-t-elle martelé.

Interrogée à la fin de son intervention par les journalistes sur la violence de ses propos, Mme Le Pen assume. "Je ne veux pas que la France soit placée sous tutelle comme Mme Bettencourt et qu'on lui fasse signer des chèques en blanc".

Son directeur de campagne Louis Aliot parle d'anti-France. "Louis Aliot a ses propos, j'ai les miens", répond la candidate d'extrême droite qui récuse "toute germanophobie ambiante".

Mais elle veut interdire les drapeaux européens sur les édifices publics.

Création d'une garde nationale

S'agissant du sujet du jour, la candidate FN souhaite recentrer les missions des armées et "arrêter la participation à des opérations internationales hasardeuses". C'est la seule façon, selon elle, d'augmenter le budget de la Défense à 2 % du PIB en cinq ans. Pour un chiffrage plus précis, il faudra attendre le mois de janvier.

Mme Le Pen propose la création d'une garde nationale de 50 000 réservistes, mobilisables en 24 heures. "Les missions de cette garde nationale seront d'agir en renfort des forces de maintien de l'ordre et de participer à la défense du territoire", explique-t-elle.

Enfin, elle souhaite que la gendarmerie réintègre le giron du ministère de la Défense.

Autant de propositions que Mme Le Pen lie à l'expression patriotique mais qui ont aussi une visée électorale. Le vote de l'armée et des gendarmes ne lui est pas foncièrement défavorable dans l'Hexagone.

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