Cet article date de plus de douze ans.

Pour Dupont-Aignan, "on fonce vers l'iceberg" avec Merkel "aux commandes

Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé jeudi dans une conférence de presse commune avec des économistes - dont l'ex-président d'Attac Nikonoff - le "navire Europe" qui va couler "si on continue de foncer vers l'iceberg" avec Merkel aux commandes.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Dupont-Aignan (AFP)

Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé jeudi dans une conférence de presse commune avec des économistes - dont l'ex-président d'Attac Nikonoff - le "navire Europe" qui va couler "si on continue de foncer vers l'iceberg" avec Merkel aux commandes.

Entouré d'une brochette d'économistes, dont certains de gauche comme l'ancien président d'Attac Jacques Nikonoff, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, partisan d'une sortie de l'euro, a tiré la sonnette d'alarme jeudi 28 juin pour "éviter de se payer l'iceberg avec Mme Merkel".

Le sommet européen va mener "à une impasse"

L'ex-candidat à l'Elysée (Debout La République, 1,79%), entouré d'économistes de "sensibilité différente", a répété que le nouveau sommet européen de Bruxelles de jeudi et vendredi allait mener à "une impasse".

"Si on continue de foncer vers l'iceberg, c'est le navire Europe qui va couler", avec "aux commandes Mme Merkel", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse à l'Assemblée, en une claire allusion au Titanic qui a sombré il y a cent ans.

M. Dupont-Aignan juge que "l'étape fédérale" proposée ces derniers temps est "totalement inefficace économiquement et dangereuse démocratiquement" et propose un "plan de secours alternatif" comprenant le démantèlement de l'euro.

Pacte de croissance : "90 milliards" sur 130 étaient "déjà prévus"

L'économiste Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS et proche de M.Dupont-Aignan, a mis en garde contre "l'habillage médiatique" du chiffre de 130 milliards d'euros pour le pacte de croissance et l'emploi.

"90 milliards étaient déjà prévus", a-t-il assuré. Il faudrait "400 milliards par an" pour sortir les pays du sud de l'Europe de la tourmente.

Il a fustigé le concept de fédéralisme, "une folie furieuse" qui n'est "qu'un droit de veto donné à l'Allemagne sur les dépenses des autres pays".

Des partisans de la sortie de l'euro

De son côté, l'ancien président d'Attac, Jacques Nikonoff, a affirmé que l'heure était "très grave", préconisant de sortir de l'euro et se référant au programme du Conseil national de la résistance (CNR).

"Nous sommes en guerre, celle des classes dirigeantes contre les peuples dirigeants d'Europe", a déclaré M. Nikonoff, qui se qualifie de "dirigeant de mouvement politique de gauche", en l'occurence le Mouvement d'éducation populaire.

Autre économiste invité, Jean-Pierre Gérard, ancien membre du conseil de la politique monétaire, a plaidé pour que la France retrouve "une activité industrielle".

Quant à Jean-Pierre Murer, professeur à la Sorbonne, il a plaidé en faveur du protectionnisme. "Que devait apporter l'euro ? J'ai relu des textes : 'prospérité, croissance, emploi' ...", a-t-il lancé, qualifiant l'euro de "catastrophe".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.