Politique générale : Valls attendu sur les questions économiques
Faire des économies, oui, mais en préservant les services publics
fondamentaux comme l'école par exemple. C'est ce que disait Manuel Valls sur TF1 la semaine
passée. Il va devoir être plus précis désormais. Quand on parle d'école, on pense notamment aux 60.000 créations de
postes promises dans l'Education pour tout le quinquennat, l'un des principaux
engagements du candidat Hollande en 2012. Rognera-t-on sur ces créations de
postes pour faire des économies ? Benoît Hamon, le ministre de l'Education
a démenti lundi. On attend désormais ce que dira Manuel Valls.
Et si l'on ne touche pas à l'éducation, priorité du gouvernement, on
peut logiquement imaginer des réductions supplémentaires d'effectifs dans les
autres administrations qui ne sont pas jugées prioritaires. Il y a également la
sécurité sociale et les collectivités locales qui seront mises à contribution. Car on le rappelle, ces 50 milliards d'euros d'économies à trouver,
c'est sans précédent, c'est l'équivalent de plus des trois quarts du budget
annuel de l'Education nationale. Ce qui avait fait dire à un ministre de
l'équipe précédente qu'on ne pouvait pas se contenter d'économiser sur les
gommes et les crayons.
Scepticisme autour des pactes de
responsabilité et de solidarité
Manuel Valls va
aussi devoir détailler cet après-midi les outils censés relancer la croissance
et l'emploi, les fameux pactes de responsabilité et de solidarité. Présentée comme une
mesure donnant-donnant, baisse de charges contre la promesse de créer des
emplois, le pacte de responsabilité devrait finalement consister en 10
milliards d'euros d'allègements de charges supplémentaires pour les
entreprises. A priori sous la forme d'une extension du crédit d'impôt
compétitivité emploi déjà en vigueur. Tous les salaires devraient être concernés
par cette baisse du coût du travail, même si le crédit d'impôt devrait rester
plus important pour les bas salaires, inférieurs à deux SMIC et demi.
Sauf que ce pacte
de responsabilité a été ressenti par certains comme un chèque en blanc, un
cadeau aux entreprises. D'où le pacte de solidarité annoncé par François
Hollande au lendemain des municipales. A destination des ménages les plus
modestes, il devrait consister en une ristourne des cotisations salariales sur
les bas salaires avec un objectif : un gain de 50 euros net par mois sur la
fiche de paye pour quelqu'un qui touche le SMIC. Un coup de pouce loin de convaincre Laurent Berger, de la CFDT, qui lui préfèrerait des mesures fiscales à destination des ménages les plus modestes.
Le gouvernement lui espère faire passer se mesure avant la fin de l'année pour relancer le pouvoir d'achat avant une baisse d'impôts promise d'ici la fin du quinquennat.
Sur le fond, les patrons, non plus, ne sont pas tous d'accord avec ce double pacte. "Comme si on avait besoin d'un pacte pour les uns et d'un pacte pour les autres. C'est le même pacte, on est dans le même bateau ", réagit Stanislas de Bentzmann.
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