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Polémique autour du logement de fonction à vie de l'ex-président du Sénat

A trois jours de l'élection du nouveau président du Sénat, le luxueux appartement attribué à vie à son prédecesseur, l'UMP Christian Poncelet, fait polémique, y compris au sein de la majorité. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a publiquement dénoncé cet avantage, et d'autres "menus plaisirs" sénatoriaux.
Article rédigé par franceinfo
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Il faut admettre qu'un appartement pareil, on peut avoir du mal à le quitter. Jugez plutôt : 200 mètres carrés, en plein cœur de Paris, à deux pas du jardin du Luxembourg, rue Bonaparte, qui fut, rappelons-le, consul à vie avant d'être empereur. De quoi sans doute donner des idées...
_ Quoiqu'il en soit, le sénateur UMP Christian Poncelet, président sortant de la haute-assemblée ne devrait pas - en théorie - vivre les affres d'un déménagement déchirant. Ce “pied à terre”, ainsi qu'il est désigné par la nomenclature officielle dûment tamponnée, lui a été attribué à vie par le Sénat reconnaissant, ainsi que quelques autres avantages hérités de sa fonction d'ex-second personnage de l'Etat.

La retraite assurée, la voiture avec chauffeur... Est-ce pour éviter que la gauche n'allume la mèche de la polémique, si toutefois l'envie lui en prenait, que le ministre du Travail, Xavier Bertrand, est lui-même monté au front ? Quelles que soient ses raisons, il a dénoncé ces privilèges : “Il faut mettre un terme à cette idée aberrante d'avoir un appartement à vie pour le président du Sénat. A un moment qui est un moment difficile, une conjoncture difficile, l'exemplarité est essentielle”, prêche-t-il.

Le futur président présumé du Sénat, Gérard Larcher, est resté vague sur cette affaire : “ceci, nous l'examinerons sereinement et tranquillement. Pour ceux qui me connaissent, ils savent que les choses seront extrêmement claires”.

L'affaire relance en tout cas la polémique sur les privilèges des sénateurs, pointés du doigt dans un récent livre. Entre autres avantages plus ou moins menus, les auteurs évoquent une réserve de 300 millions d'euros distribuable sans contrôle et des groupes d'amitié généreux. De quoi faire fleurir quelques vocations politiques.

Grégoire Lecalot, avec agences

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