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Plan Fillon : "provocation" pour l'opposition, "courage" pour l'UMP

Chacun dans son rôle. Après l’annonce par François Fillon d’un plan anti-déficit, censé rapporter 12 milliards d'euros de recettes supplémentaires à l'État en 2011 et 2012, la droite applaudit et les partis d’opposition ripostent.
Article rédigé par franceinfo
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"Ce soir, la France plonge officiellement dans l'austérité. Le seuil de tolérance des Français à la provocation et au cynisme est franchi", entame le porte-parole du PS, Benoît Hamon. "Bricolage", s'insurge de son côté François Hollande. "Il n'y a pas de cap, pas de stratégie, il y a de l'improvisation parce que les circonstances l'exigent", renchérit le candidat à la primaire socialiste.

Côté Front national, le gouvernement "annonce des mesures qui accableront les Français à qui on ne cesse déjà de demander des sacrifices: les classes moyennes. La hausse des prix de certains produits de grande consommation est particulièrement mal venue", estime Marine Le Pen.

Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle, n’est pas plus tendre : "Il n'y a dans les propositions du gouvernement ni anticipation, ni vision, ni volonté : prisonnier du court terme et de ses arrières pensées électorales, le Premier Ministre n'a pas su prendre la mesure de la situation".

Quant à Jean-Luc Mélenchon, ce plan est un "contresens dramatique". "Les riches ne paient que pour un temps et les autres pour toujours. Rien sur les banques rien, sur les super profits des très grands groupes", s’emporte le candidat du Front de gauche.

Seule la droite soutient les annonces du gouvernement. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé salue le "discours de vérité" de François Fillon. Quant aux mesures d'austérité, elles sont "courageuses, responsables et justes". "C'est un plan courageux qui a vocation à contribuer au retour de la croissance. Il vise à maintenir le pouvoir d'achat des revenus les plus faibles, la compétitivité des entreprises et, en même temps, nous permet de tenir les engagements de baisse de nos déficits", renchérit Christian Jacob, président de l’UMP à l’Assemblée nationale.

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