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Pierre Charon suspendu de l'UMP

L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Charon, a été suspendu de l'UMP ce matin. Elu dans le XVème arrondissement de Paris, il a déposé hier une liste dissidente pour les sénatoriales. Et il s'en est pris à la tête de liste officielle UMP, la ministre Chantal Jouanno.
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La décision n'a rien d'une surprise, puisque le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, expliquait hier qu'une suspension du parti était inévitable si Pierre Charon persistait. Il a persisté. Il a donc été suspendu.
Question de statuts, assure le député-maire de Meaux : le dépôt d'une liste électorale dissidente entraîne ipso facto la suspension automatique de tous ses membres.

Tous ceux qui se trouvent sur la liste déposée hier par Pierre Charon en vue des sénatoriales à Paris peuvent donc ranger leur carte de l'UMP au fond d'un tiroir. Ils font l'objet d'une “suspension immédiate”. Que ceux qu'une telle sanction plongerait dans des abîmes de tristesse se rassurent cependant : une suspension n'est pas une exclusion, et les “brebis égarées” auront la possibilité de revenir sous la houlette du berger quand toute cette affaire se sera calmée.

En attendant, elle traverse l'œil du cyclone. Pierre Charon s'en est vertement pris à la tête de liste officielle de l'UMP aux sénatoriales, la ministre des Sports, Chantal Jouanno. Dans la plus pure veine de ce charme à la française que le monde nous envie, l'ex-conseiller en communication de Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'elle resterait tête de liste quoiqu'il arrive “qu'elle soit sur les tatamis ou au lit”.

La championne de France de karaté a quant à elle jugé “indigne” d'en arriver là. “Il appréciera lui-même, ce sont des dérapages que vous payez cher longtemps”, prévient-elle, déplorant une “mauvaise image des responsables politiques”.

Grégoire Lecalot, avec agences

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