"Personne ne sera laissé au bord du chemin" promet le patron de PSA
"Le groupe est face à un tsunami commercial en Europe, nous sommes à l'épicentre. Je suis absolument déterminé à mener le plan, c'est la seule voie possible pour le groupe", c'est ainsi que Philippe Varin a justifé jeudi les 8000 suppressions d'emplois annoncées. Les ventes européennes de PSA ont chuté de 15,2% au premier semestre.
C'est la "seule voie " car, pour le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, un prêt ou une entrée de l'Etat
au capital de son groupe ne sont pas "pas à l'ordre du jour ". "Nous
avons une sécurité financière importante, ce qui fait que ce sujet n'est
pas à l'ordre du jour. Mettre de l'argent dans le groupe n'est pas ce
qui remplira nos usines. "
Philippe Varin a fait savoir que les deux autres volets du projet destiné à redresser le constructeur automobile seraient annoncés le 25 juillet lors d'un CCE extraordinaire. En plus du "projet de restructuration " présenté aujourd'hui, le groupe prévoit "un deuxième volet qui est un ajustement de nos investissements et un troisième volet qui est une action assez musclée sur notre prix de revient hors effectifs, qui inclut l'apport de l'alliance avec General Motors " conclue fin février.
Un accord de flexibilité pour Sevelnord
Le patron de PSA a aussi fait part* de son espoir de trouver un solution pour le site de Sevelnord. Il a indiqué que le groupe négociait actuellement un accord de flexibilité dans l'usine et recherchait un ou des partenaires. "Les discussions continuent positivement, nous espérons conclure dans un avenir proche* ".
Sur les 8.000 suppressions d'emplois annoncées, 6.500 devraient se traduire par des départs nets, a précisé le directeur industriel de PSA Denis Martin. S'agissant des salariés d'Aulnay, 1.500 personnes seront reclassées en interne, à Poissy, et 1.500 en externe, selon le plan avancé par la direction. Les salariés en CDI d'Aulnay remplaceront progressivement les intérimaires de Poissy dont le contrat touchera à sa fin, a précisé Denis Martin.
Un nouveau véhicule pour Rennes en 2016
Le directeur industriel de PSA Peugeot Citroën, Denis Martin, a pour sa part pris "l'engagement d'un nouveau véhicule à Rennes en 2016 ", alors que le site breton s'est vu annoncer 1.400 suppressions de postes sur 5.600 salariés. "Philippe Varin a publiquement annoncé que ce site bénéficiera à l'horizon 2016 certes d'une nouvelle plateforme, ce qui n'est pas une nouveauté puisqu'elle avait été confirmée en mars au moment de l'annonce de l'alliance (avec General Motors), et d'un nouveau véhicule, et vous comprendrez bien qu'à ce stade, on ne peut pas en dire plus puisque ce véhicule dépend des discussions en cours sur le plan produits ", a réagi Jean-Luc Perrard, directeur centre PSA de Rennes-La Janais.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.